Bujumbura, des gens circulent avec des chargeurs de téléphone à la main
A la recherche du courant électrique, les citoyens de la capitale Bujumbura gardent jalousement sur eux un téléphone éteint et un chargeur. Ce phénomène qui devient une habitude à Bujumbura tracassent plus d’un.
Les Zones urbaines du sud ne reçoivent le courant que deux heures par jour. Dans des bars, dans des salles de réception, dans des salles de formation, les gens se bousculent à chercher des prises pour brancher leurs téléphones qui sont à majorité à plat.
Ça fait deux ans que les citadins vivent dans cette situation. Ceux qui ont les moyens financiers achètent des plaques solaires et des batteries pour avoir du courant. ‘’Des voisins font des va-et-vient devant mon portail, ils viennent pour charger leurs téléphones et ça me dérange’’, se lamente un détenteur de l’électricité solaire.
Les antennes des sociétés de télécommunication soulagent un peu les citoyens car ils chargent là leurs mobiles moyennant 300 francs burundais payés aux veilleurs.
‘’ C’est vraiment cher ! Imaginez-vous, 300 francs par jour ça fait 9000 par mois, c’est un surcoût bien sûr’’, déplore un habitant contacté à Kanyosha.
Auparavant, chaque quartier connaissait les jours pendant la semaine qu’il recevra l’électricité. Toutefois, après les manifestations et le putsch avorté de 2015, les responsables de la REGIDESO ont indiqué que le calendrier des délestages restera ‘’top secret’’, la raison avancée étant la sécurité.
Ces citoyens demandent avec insistance que la question du délestage qui vient de durer plusieurs années soit levée une fois pour toute, et que le pays puisse avoir l’électricité 24 heures sur 24, sept jours sur sept.