Bujumbura : les changeurs demandent à la BRB plus de consultations que de sanctions
L’association des changeurs nouvellement formée a tenu le mercredi 09 Octobre une réunion dans la capitale économique Bujumbura au cours de laquelle elle a plaidé pour des consultations avant la mise en application de la nouvelle réglementation portant sur le système de change au Burundi qui a déjà fait des victimes.(SOS Médias Burundi)
Dans cette réunion, les changeurs ont indiqué que la nouvelle règlementation comporte des handicaps qui ne facilitent pas leur travail.
Ils ont également évoqué la question de manque criant de devises, tout en s’engageant à appliquer la réglementation sous certaines conditions.
«Nous sommes prêts à appliquer la nouvelle réglementation. Même si nous nous heurtons à plusieurs difficultés dont le manque de devises et l’incompréhension des clients de nos bureaux de change qui ne veulent pas vendre leurs devises au prix fixé par la banque centrale. De notre côté, on a rien à donner aux clients car on ne trouve pas les devises, les banques ne nous en donnent plus. Aussi, le capital exigé par la banque centrale de 100 millions Frs bu pour chaque bureau de change est un casse-tête pour les changeurs», a dit Alexandre Nsabimana président de l’association des changeurs.
La nouvelle réglementation de la banque de la République a déjà fait des victimes. Une trentaine de changeurs dont Jackson Simbananiye, un changeur de renom connu sous le sobriquet de Kirahwata sont sous les verrous depuis plus de deux semaines. Ils sont accusés de la violer en appliquant le taux de change des devises du marché noir qui avoisine 3000 frs bu le dollar, au lieu de 2100 frs bu imposé par la banque centrale.
«Nous demandons que même les cambistes qui ont été emprisonnés puissent être relaxés car c’est une réglementation qui est intervenue dans la précipitation et cela nous aidera à mieux continuer le dialogue avec le gouvernement et la banque centrale pour la mise en place d’une règlementation juste», a -t-il conclu.