Depuis presque trois semaines, le Burundi procède à des mises en quarantaine pour tenter d’endiguer la crise sanitaire du Coronavirus. Cela concerne essentiellement des voyageurs qui arrivent de la sous-région. ( SOS Médias Burundi)

Des défenseurs de droits humains ont récemment dénoncé « un confinement qui viole les libertés ». Hier, le ministre en charge de la santé a réfuté ces accusations. Thaddée Ndikumana a avancé le chiffre de 2261 individus ayant regagné leur ménage sur plus de 2900 ayant transité par les sites de confinement.

La question de la mise en quarantaine et de ses conditions fait parler d’elle.

Des organisations internationales ainsi que des médias ont relayé des messages de détresse. En début de semaine quatre personnes dont un couple et leur fils ont été interpellés. Elles n’ont pas été en mesure de régler les frais d’hôtel liés à leur quarantaine.

Le ministre de la santé s’en est expliqué : « Nous avons informé tous ces gens que ce serait à leur charge. C’est impératif, ça ne devrait pas susciter des polémiques sans fondements ».

Selon M. Ndikumana, 2936 personnes ont été accueillies dans des centres constitués surtout d’hôtels réquisitionnés à cette fin. « 2261 ont été relâchées après plusieurs tests médicaux, tandis que 675 autres sont encore retenues en raison du non-respect des consignes sur le paiement de l’hébergement », a-t-il précisé.

Le ministre a rejeté par ailleurs les accusations selon lesquelles le confinement ne respecte pas les normes d’hygiène et les droits humains. « C’est une décision réfléchie, et il faut l’appliquer ainsi », a-t-il tranché.

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