HWR rappelle dans un communiqué que des experts de l’OMS viennent d’être expulsés et que des observateurs électoraux ont été bloqués. Alors que la plupart des pays du monde essayent de ralentir la progression du Covid-19 et de limiter les pertes en vies humaines qu’il entraine, HRW dit que le Burundi refuse de reconnaître la menace que représente ce virus. le gouvernement a plutôt recouru à des « tactiques familières en déclarant persona non grata le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans le pays, ainsi que trois de ses experts, sans donner de raison ». ( SOS Médias Burundi)

À moins d’une semaine du jour où les Burundais se rendront aux urnes pour élire leur prochain président, leurs représentants locaux et leurs parlementaires, les tensions augmentent, constate HRW.

Ces dernières semaines, poursuit l’organisation, des sources dans les secteurs médical et humanitaire ont fait part à Human Rights Watch de leurs préoccupations sur le fait que les autorités n’en font pas assez pour limiter la propagation de la maladie. Le Burundi n’a que 27 cas confirmés, mais des professionnels de la santé ont déclaré dans les médias que le gouvernement minimisait la crise et dissimulait le vrai nombre de morts.

À l’approche des élections du 20 mai, les autorités ont eu recours à des théories d’exceptionnalisme national et fait des déclarations menaçantes pour minimiser la menace du virus. Le gouvernement a également informé la Communauté d’Afrique de l’Est, que l’équipe d’observateurs électoraux serait soumise à une quarantaine obligatoire de 14 jours si elle se rendait au Burundi.

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