Burundi: La Communauté Internationale hausse le ton
Le Royaume Uni qui condamne la décision de la Cour Constitutionnelle. L’Union Africaine qui précise qu’il ne devrait pas y avoir de troisième mandat de Nkurunziza. La Communauté Internationale devient de plus en plus préoccupée.
En tête, le Royaume-Uni: « The eyes of the world are on Burundi. The steps necessary for a peaceful and prosperous democratic future for Burundi should be taken now. Reports of intimidation against members of the Constitutional Court do not give the impression of an independent court that was able to come to an impartial decision. This is not in the best interests of Burundi or its people”, (Les yeux du monde entier sont sur le Burundi. Les étapes nécessaires pour une future démocratique pacifique et prospère pour le Burundi doivent être prises dès maintenant. Les rapports d'intimidation contre les membres de la Cour constitutionnelle ne donnent pas l'impression d’un tribunal indépendant qui a été en mesure de prendre une décision impartiale. Ce n’est pas dans l’intérêt du Burundi ou de son peuple), précise le communiqué rendu public ce lundi 6 mai sur le site officiel du Royaume Uni.
Dans la même ligne, l’Union Africaine n’a pas mâché ses mots. « … A part la Cour (constitutionnelle) burundaise, toutes les autres interprétations que nous avons de la Constitution est que (...) il ne devrait pas y avoir de troisième mandat", a précisé Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la Commission de l'UA, ce mercredi 7 mai devant les micros de la CCTV. Par ailleurs, a-t-elle renchérit," l'environnement n'est pas propice à une élection". Justification : les dizaines de milliers de Burundais qui ont déjà fui le pays.
Précisons que dans ces manifestations qui viennent de durer 10 jours, les cas de violence prennent de plus en plus de l’ampleur avec un bilan de 18 morts dont un brûlé vif par les manifestants.
Armel-Gilbert Bukeyeneza, au Burundi, pour Infos Grands Lacs