Burundi : le CNC donne un délai de trois mois aux radios dont « des dossiers sont pendants en justice » pour régulariser leur situation
Dans un communiqué de presse de ce 03 juillet 2017, le conseil National de la Communication (CNC), indique qu’une période de trois mois (c’est-à-dire jusqu’au 30 septembre) est donnée à la Radio Publique Africaine, à la Radio Bonesha FM ainsi qu’à la Radio-Télé Renaissance pour qu’ils régularisent leur situation. Le CNC affirme que ces médiums ont des dossiers pendants en justice.
Selon Patrick Nduwimana, directeur de la Radio Bonesha FM en exil, à sa connaissance, aucun dossier de la Radio Bonesha FM n’existe en justice. « Aucun représentant de Bonesha FM, n’a jamais été convoqué devant un magistrat instructeur ou le procureur ou le substitut du procureur pour s’expliquer sur des charges qui seraient reprochées à notre Radio », déplore Patrick Nduwimana. Il se demande quelle situation le CNC veut que la Radio Bonesha FM régularise. « Il y’aurait un agenda caché », conclut Nduwimana.
Lors de la conférence publique animée par les portes paroles des institutions étatiques au cours du mois de juin 2017, la porte parole de la Cour Suprême, Agnès Bangiricenge, avait déclaré que les enquêtes sur les trois radios réduites en silence depuis le 14 mai 2015 (après le putsch manqué), ont terminé et que le rapport a été transmis à qui de droit. Les responsables de ces radios disent qu’ils ignorent le contenu de ce rapport.
Le ministère ayant la communication dans ses attributions reste muet sur la réouverture des trois radios incendiées et empêchées d’émettre à nouveau