Burundi : Les fonctionnaires bénéficiaires des formations du soir bientôt sanctionnés
Le gouvernement burundais envisage des mesures à l’endroit des fonctionnaires de l’Etat qui subissent ou qui ont subi des formations du soir, alors qu’ils sont censés être aux services. Une note complète relative à ces formations qualifiées d’irrégulières est attendue avant le 15 mars courant.
La correspondance y relative a été signée le 28 février et la copie a été envoyée au président de la république et au premier vice-président. Elle a comme objet : problématiques liées aux formations irrégulières. Partout où c’est mentionné le concept « formations irrégulières », il y a explication entre parenthèses : « formations du soir ».
Madame le ministre, dit la correspondance, … « nous avons l’honneur de vous demander d’apprêter, en collaboration avec le ministre de la fonction publique, du travail et de l’emploi, une note complète relative à cette problématique, dégageant l’impact sur les services publics et sur cette formation, ainsi que la forme de la réglementation à initier ».
Une copie de la correspondance a été en tous cas réservée au ministre de la santé publique et de lutte contre le sida qui n’a pas tardé à réagir. Josiane Nijimbere a adressé à son tour, lundi 05 mars, une correspondance à tous les médecins directeurs des provinces sanitaires. La ministre de la santé leur demande de transmettre, au plus tard le 10 mars, le rapport portant sur les types de formation, soir ou jour dans les universités, instituts ou écoles de formation médicale qui pratiquent ce genre de formation. Les noms, les matricules et les postes d’attache de ceux qui suivent ces formations doivent également être mentionnés.
La note complète relative à cette "problématique liées aux formations irrégulières" est ainsi attendue au cabinet du deuxième vice-président avant le 15 mars de l’année en cours. Elle sera soumise pour validation par les ministres concernés, avant d’être transmis au conseil des ministres pour adoption. Selon toujours la correspondance, il est également demandé au ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique de dresser la liste de tous les fonctionnaires qui ont subi ces formations alors qu’ils étaient censés être au service afin que des mesures soient prises à leur endroit.