mai
07
2015

Burundi : Les ravins menacent l’habitat de Rumonge

Une cinquantaine de maisons se sont déjà écroulées et 150 autres sont sous menace suite au phénomène de ravinement qui prend de l'ampleur dans la ville de Rumonge. Les riverains de ces ravins demandent intervention rapide de la commune. L’administrateur parle d'un problème qui dépasse les capacités financières de la commune.       

        
Neuf ravins menacent l'habitat dans la ville de Rumonge et cet effectif pourra augmenter si aucune action n'est entreprise dans les meilleurs délais pour stopper les effets dévastateurs des eaux de ruissellement. A côté des neuf maisons déjà détruites et une quarantaine d'autres menacées, le ravin dit chez Sinzinkayo  entre la RN3 et la plage de Rumonge risque de couper cette route reliant Rumonge à Bujumbura, après avoir fait tomber un poteau électrique haute tension.
Pourtant, c'est un probable aménagement de ce ravin qui est vanté depuis 2005 par les politiciens de cette contrée qui veulent persuader les électeurs à voter pour eux ; selon un habitant de la place qui regrette la démolition de deux de ses maisons depuis cette période.
Selon Hussein Berahino qui habite près d'un autre ravin dénommé Nyarubi, cela fait six ans que Gervais Rufyikiri  2ème vice président de la République ait recommandé leur transfert vers  les villages de Mutambara. Mais, jusqu'à présent,  rien n'a été fait.
Gérard Ndikumana, administrateur communal de Rumonge, reconnaÎt que certaines familles se sont déjà déplacées suite à ce ravinement vers une destination inconnue. Selon lui, ce dossier de transferts lui est méconnu. Cependant, il affirme avoir soumis  ce problème depuis 2011 à l'autorité compétente et la concrétisation des promesses est à attendre.
De son côté, Ir Thomas Turagerekewe,  responsable du service de l'urbanisme  et de l'habitat en province Rumonge, dit qu'il leur manque des moyens financiers pour apporter leur contribution.
Manirakiza Samuel, candidat conseiller communal pour le compte de l'Alliance des Démocrates pour le Changement Ikibiri  à Rumonge, trouve que c'est un manque de volonté politique qui a fait qu'on en arrive jusque là. Sinon, explique-t-il, le gouvernement burundais est à mesure de trouver les fonds nécessaires.
En 2011, alors qu'ils étaient encore à 7 ravins, le PTPCE (Projet des travaux publics et de création d'emplois) avait fait un devis d'environ deux milliards de francs burundais pour leur aménagement.

 

Jean Pierre Misago, pour Infos Grands Lacs

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