Burundi : l’UE et l’UA condamnent l'organisation des élections
L'Union Africaine (UA) et l’Union Européenne (UE) ont condamné le maintien lundi par le Président Pierre Nkurunziza des élections législatives et communales au Burundi.
L'Union africaine a estimé que les conditions n'étaient pas réunies pour une élection transparente. Elle a indiqué dans une déclaration que les élections qui se déroulent lundi au Burundi ne seront pas libres et équitables.
Contrairement aux Nations unies, l'UA n'a pas envoyé d’observateurs pour ces élections locales et parlementaires. L'instance continentale maintient également son appel au dialogue et au report de la présidentielle.
Dans un communiqué de son service diplomatique, l’Union Européenne a qualifié les élections de "fait grave" qui "ne pourra qu'exacerber la crise profonde que traverse le Burundi".
"L'organisation des élections législatives de ce 29 juin, sans mettre en place les conditions minimales pour assurer leur crédibilité, transparence et inclusive, ne pourra qu'exacerber la crise profonde que traverse le Burundi", a-t-elle indiqué. L'Union européenne a affirmé la semaine dernière que "les conditions propices" à l'organisation de ces élections n'étaient "pas réunies".
Elle a décidé dans la foulée de retirer les membres de son équipe d'observation électorale encore sur place.
Tensions
Un climat extrêmement tendu règnait lundi matin au Burundi alors que les scrutins législatifs et communaux ont débuté.
L'opposition burundaise a appelé au boycott de ces scrutins après deux mois de contestation populaire contre M. Nkurunziza. L'annonce de la candidature à un troisième mandat du président Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005, divise l’opposition et le pouvoir.
L’opposition juge anticonstitutionnelle cette candidature du président tandis que les militants du parti de Nkurunziza estiment qu’il a bien le droit de se présenter pour un troisième mandat.
Source: BBC