Burundi: manifestation contre la présence d'opposants politiques à Arusha.
Des manifestations dénonçant la présence d’opposants aux discussions d’Arusha ont eu lieu dans plusieurs provinces du pays. La plupart ont été orchestrées par des responsables politiques (du ou proches du pouvoir). les Imbonerakure (membres de la jeunesse du CNDD-FDD, parti au pouvoir) ont transformé les travaux communautaire en marche de protestation. Ils ont une banderole une banderole en chantant des slogans glorifiant la bravoure du président Pierre Nkurunziza.
Avec des jeunes regroupés au sein de l'Association de la Jeunesse Africaine Progressiste (AJAP), ils ont chanté des slogans à la gloire du président Pierre Nkurunziza.
Le chef de la zone urbaine de Gitega, Hussein Butoyi, a exigé que la foule rassemblée devant la banque centrale répète après lui des slogans dénonçant les discussions en Tanzanie.
On a pu entendre notamment : "nous n'allons pas accepter les résultats des pourparlers d'Arusha qui ont vu la participation des puschtistes".
À Makamba (sud du pays), la plupart des écoles n'ont pas ouvert leurs portes sur ordre de l’administration et la plupart des manifestants étaient des Imbonerakure et des élèves de l'école secondaire.
Des parents de ces jeunes ont d'ailleurs déploré que "l'administration fasse appel aux élèves, chaque fois qu'elle organise des activités politiques".
Dans un discours, le gouverneur de Makamba, Gad Niyukuri, a demandé au facilitateur Benjamin William Mkapa de "ne pas tomber dans le piège des représentants d'organisations comme les Nations Unies", présents à Arusha.
À Rugombo, dans la province de Cibitoke (nord-ouest du pays), lors de différentes prises de parole, des administrateurs communaux ont estimé M. Mkapa (le médiateur à Arusha) avait fait "une erreur en invitant des opposants ayant tenté de faire un coup d'État et qui ont tué les gens". Les mêmes ont critiqué vivement les délégations de l'ONU, de l'UE présentes aux pourparlers. Selon eux, "elles ne sont pas crédibles parce qu'elles ont soutenu ceux qui sont en exil".
Les élèves des écoles ont aussi été appelés à manifester. Une initiative qui a choqué certains membres de l’opposition. "Ils ont appelé des écoliers dans ces manifestations alors qu'ils ne connaissent rien à la politique", ont déploré ces derniers.
Source: SOS Médias Burundi