avr
11
2022

Burundi : persistance de pénurie du carburant dans les provinces du Centre-est

Le manque de carburant n’épargne pas la capitale politique Gitega. Sur plus d’une dizaine de stations- service que compte la ville de Gitega , deux seulement en disposaient le week-end dernier et en quantité non suffisante. Le gazoil reste introuvable même sur le marché noir . Les spéculateurs en profitent entraînant la hausse du prix du ticket de transport. La même situation s’observe dans les provinces de l’est. (SOS Médias Burundi)

A Gitega ,sur le marché noir ,un litre d’essence coûte 8000 francs burundais alors que le prix officiel à la pompe est de 2730.

Les impacts dûs à la pénurie du carburant commencent à se faire sentir chez les populations. Une course à moto depuis le centre- ville de Gitega vers les différents quartiers passe de 500 à 1000 francs , pour les véhicules de transport moyens , de Gitega à Bujumbura (ville commerciale) ,le ticket passe de 10000 francs à 20000 , Gitega – Ruyigi (est) de 6000 à 10000 frans , la distance Gitega- Karusi étant facturée 8000 , connaissant une hausse de 3000 francs.

La situation est identique au centre urbain de Cankuzo (est) , les deux seules stations que l’une des provinces frontalières avec la Tanzanie compte viennent de passer plus de deux semaines sans être alimentées ,ce qui entraîne la hausse du prix du ticket de transport .

Par exemple ,de Cankuzo à Gitega , les passagers donnent 15000 francs, une augmentation de 5000 sur le prix habituel, de Cankuzo à Muyinga (nord-est), le ticket ayant passé de 5000 francs à 8000.

À Karusi (centre-est), la province vient de passer plus d’un mois sans carburant , de Karusi à Gitega ,le prix du ticket passe de 5000 francs à 8000 .

Au centre urbain de Ruyigi (est) ,les activités semblent être paralysées suite à cette pénurie du carburant. Certaines ONGs ont suspendu les descentes sur terrain dans les collines, ont remarqué des sources locales.

Alors que cette situation de manque de carburant coïncide avec les vacances de Pâques, certains élèves ont dû être obligés de « séjourner dans les familles des camarades et sans espoir de rejoindre leurs parents », se sont rendus compte nos reporters dans cette région qui compte plusieurs établissements à régime d’internat.

Les populations demandent aux décideurs de « trouver des solutions durables à ce problème ».

Dans le centre-est, surtout dans la capitale politique Gitega, plusieurs commerçants de vivres affirment que « nous allons être obligés de revoir à la hausse les prix des denrées alimentaires car le prix du ticket de transport pour les acheminer au marché a augmenté, nous ne pouvons pas accepter de travailler à perte ».

 

https://www.sosmediasburundi.org/2022/04/11/burundi-persistance-de-penur...

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