Burundi-politique : Bujumbura réagit à la récente déclaration du conseil de sécurité des NU
Dans un communiqué rendu publique ce lundi 07 août 2017, le gouvernement du Burundi fait une réaction mitigée à la déclaration du 2 août du conseil de sécurité des Nations Unies.
Au début du communiqué lu à la radio télévision nationale du Burundi, le porte –parole et secrétaire général du gouvernement Philippe Nzobonariba remercie le conseil de sécurité des NU et les Etats membres de leur solidarité envers le Burundi et son peuple.
Nzobonariba constate également avec satisfaction que l’ONU évolue positivement dans la lecture qu’elle fait de l’évolution de la situation politico-sécuritaire qui prévaut au Burundi.
En outre, le porte –parole du gouvernement remercie le conseil pour avoir rappelé aux Etats de la région de refuser de soutenir les activités de n’importe groupe armé qui pourrait déstabiliser la région d’où qu’il vienne. Dans son communiqué il regrette amèrement que certains pays de la région hébergent et protègent certaines personnes que Bujumbura qualifie de Criminels recherchés par la justice burundaise. Nzobonariba cite nommément le Rwanda, qui selon lui continue à recruter des réfugiés burundais.
Le désaccord commence quand le conseil de sécurité des Nations Unies regrette que les actes de violations des droits de l’homme se poursuivent et demande à Bujumbura de mettre en application les résolutions sur le Burundi approuvées par les NU.
Ainsi, Bujumbura regrette que le conseil des NU continue à croire « aux rapports savamment manipulés qui font état d’actes de torture, de disparitions forcées et d’exécutions extrajudiciaires, des actes ignobles qui sont attribués à tort aux pouvoirs publics alors qu’ils sont commis par des hors-la-loi aux fins d’attirer l’ostracisme sur le gouvernement du Burundi » affirme t-il.
Il n’y a pas de « persistance d’impasse politique » au Burundi comme le souligne la déclaration du conseil de sécurité des Nations lit-on dans le communiqué du gouvernement de Bujumbura .Concernant ,la non mise en application de la résolution 2303 , le gouvernement burundais dit que la Résolution a été prise en violation des règles élémentaires régissant cette famille universelle et surtout de la souveraineté de son territoire.
Quant à la collaboration avec la commission d’enquête sur le Burundi, Bujumbura rappelle qu’il a rejeté le rapport produit par l’équipe d’enquête des Nations Unies sur le Burundi parce que son rapport était mensonger et politiquement motivé.