aoû
05
2020

Burundi: se retrouver dans les carrières à 8 ans …

Des mineurs de 8 à 12 ans, dont certains sont en 3ème année primaire, s’observent dans des travaux de fabrication des briques et dans le transport des pierres en graviers sur des sites d’exploitations et de fabrications des matériaux de construction à Bujumbura et à ses environs.

Ces enfants en question indiquent que ces travaux leur permettent de subvenir à leurs besoins. Ils disent qu’ils peuvent se procurer certains articles qui leur sont utiles. Cependant malgré que le code du travail au Burundi soit contre le travail des enfants de moins de 16 ans, le contexte de ces derniers peut être logique pour certains.

Isidore Nteturuye, coordinateur national au sein de la fédération nationale des organisations de défense des droits de l’enfant (FENADEB) estime que ce phénomène n’est pas mauvais si l’enfant le fait dans le sens de l’occupation. Car du coup, il peut aller manger s’il a faim où se reposer s’il est fatigué, voire même arrêter.

Le coordinateur national de la FENADEB trouve par contre que si l’enfant est rémunéré, il est d’une façon maltraitée. Il parle de conséquence à court, à moyen et à long terme. Pour lui le gamin ne pourra pas réclamer le repos et sera du coup affaibli physiquement, mais aussi limité dans son épanouissement intellectuel et perdra son sens d’humanité et du social. Il est probable pour Isidore que l’enfant considère les gens comme des mauvais en grandissant.

Une situation énigmatique

Les parents ou l’administration n’émettent pas des avis contraires à ce sujet car certains des parents disent que c’est la volonté des enfants même de travailler et qu’on ne devrait pas les en priver. De l’autre côté, le chef de zone de Gihosha  atteste que ces taches de briqueteries sont en partie partagées entre adultes et enfants depuis longtemps. Il révèle que les adultes ne font que creuser et  faire de la boue et que ce sont les enfants qui font le travail en soi.

Néanmoins cet administrateur demande aux parents de ne pas exposer leurs enfants aux travaux qui peuvent entraver leurs croissances avec des impacts négatifs sur leurs santés.

Le coordonnateur de la FENADEB trouve difficiles lui aussi de concilier la condition des parents qui n’ont rien à proposer pour que l’enfant aille à l’école et qui laisser faire l’enfant pour se procurer le matériel scolaire et celle de l’employeur qui ne va pas avoir de pitié pour l’enfant tant qu’il lui paie.

Il estime néanmoins que si l’enfant est contraint de faire ces travaux à cause du dénuement, l’employeur devrait considérer l’âge de l’enfant avant de lui attribuer des tâches.

www.isanganiro.org

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