La campagne électorale a été lancée jeudi 22 novembre en République démocratique du Congo. Les 21 candidats présidents, 15 355 candidats députés nationaux et plus de 19 000 candidats députés provinciaux vont sillonner le pays jusqu’au 21 décembre pour présenter leurs projets de société en vue de se faire élire. Cette campagne s’annonce ardue au vu de multiples défis qui attendent les candidats.

Le premier défi, c’est l’accès dans les tous les coins et recoins de la RDC. Certaines zones sont en proie à l’insécurité, d’autres font face au manque d’infrastructures routières. 

Si à Kinshasa les candidats ont la facilité d’atteindre tous les coins, ça ne sera pas le cas pour les provinces du Nord-Kivu, de l’Ituri ou du Kasaï, par exemple, où plusieurs coins sont le théâtre de l’insécurité.

Dans le Kwango ou Kwilu, plusieurs circonscriptions électorales sont enclavées, les infrastructures routières faisant défaut.  En effet, la RDC mesure plus de 2 345 000 kilomètres carrés, avec 26 provinces. Celles-ci comptent 38 villes, 145 territoires et plus de 5 000 groupements.

Le territoire national entier étant la circonscription électorale pour les 21 candidats présidents, ces derniers ont donc 30 jours pour sillonner tout le pays. De même, les 15 355 candidats députés nationaux devraient rivaliser d’ardeur dans leurs circonscriptions respectives pour tenter de briguer les 500 sièges à l’Assemblée nationale.

L’autre défi porte sur les moyens financiers et logistiques à réunir pour atteindre tous les coins. Battre campagne en RDC exigerait des avions, des hélicos, des véhicules, des motos, des hors-bords, des pirogues et même des vélos pour atteindre ses potentiels électeurs partout où ils se trouvent. 

Et ce n’est pas tout, car les regroupements politiques devraient non seulement accréditer des milliers des témoins, mais également les former, les outiller et surtout les motiver.

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