Bruxelles - « Je souhaite que cette journée, si particulière en République démocratique du Congo, puisse se dérouler sans heurts, ni violences. Chacun doit assumer ses propres responsabilités et j’espère que chacun puisse exprimer librement son choix d’adhérer ou non à l’appel lancé par l’opposition et la société civile ». Tel est le vœu exprimé par Cécile Kyenge, député du Groupe des Socialistes et Démocrates européens, dans une déclaration concédée à Infos Grands Lacs à l’occasion de la journée ville morte. « Le droit d’exprimer son opinion, sous quelque forme que ce soit, doit être respecté », souligne l’ex ministre italienne.

« Malheureusement, depuis un certain un temps les libertés fondamentales sont menacées en RDC. Les violations des droits de l’homme et de la liberté d’expression suscitent beaucoup d’inquiétudes au Parlement européen, et dans l’ensemble de la Communauté internationale, y compris dans les institutions africaines. Le pouvoir en place devrait profiter de cette journée ville morte pour réfléchir sur les risques qu’encoure le pays en cette année 2016. Il est urgent qu’un calendrier électoral précis soit soumis car le temps presse, et que le président Kabila exprime publiquement ses intentions, dans l’espoir qu’il confirme ce sur quoi il s’était engagé, c’est-à-dire ne pas se porter candidat pour les prochaines élections, et ce dans le respect de la Constitution congolaise, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels ».

En reprenant les récentes déclarations de Thomas Perrielo, l’envoyé spécial des Etats-Unis pour la région des Grands Lacs, Cécile Kyenge soutient que « les autorités congolaises n’ont pas encore franchi le point de non-retour  et que des élections opportunes et crédibles conformes à la Constitution de la RDC sont encore possibles. Les obstacles majeurs à la tenue d’élections d’ici la fin de l’année 2016 sont d’ordre politique et non pas technique ».