déc
09
2016

Cecile Kyenge plaide pour une enquête internationale sur les crimes de masse commis à Beni

Bruxelles –Tels des pèlerins, une soixantaine d'activistes italiens et congolais sont arrivés hier au Parlement européen, à Bruxelles, au terme d’une marche de plus de 1.400 kilomètres en faveur de la paix à Beni. Partis de Reggio Emilia, en Italie, ils ont été accueillis par l’eurodéputé du Groupe des Socialistes et Démocrates européens, Cecile Kyenge, et le président des S&D, Gianni Pittella.

« Je remercie tous ceux qui se sont engagés dans cette marche, et en particulier son promoteur John Mpaliza », a déclaré Cecile Kyenge aux micros d’IGL. « À travers cette marche, nous voulons sensibiliser l’opinion publique sur le drame que vit le peuple congolais et, en particulier, demander aux institutions internationales d’agir immédiatement pour mettre fin aux massacres à Beni où un nettoyage ethnique est en cours », a-t-elle ajouté. « Il est grand temps d’ouvrir une enquête sur les crimes commis dans cette région menée par la Cour Pénale Internationale, la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, et la Cour Internationale de Justice de La Haye ».

Entre octobre 2014 et mai 2016 plus de 1160 personnes ont été sauvagement assassinées dans les territoires de Beni, Lubero et Butembo, dans l’est de la République démocratique du Congo, et plus de 1470 personnes ont disparu. Face au climat d’impunité qui règne dans cette partie du territoire congolais, Kyenge invite « la Monusco à utiliser pleinement son mandat pour protéger la population civile ».

Enfin, à l’approche du prochain Conseil des affaires étrangères de l’UE qui se réunira à Bruxelles le 12 décembre prochain, l’eurodéputé italienne demande aux 28 Etats membres de « suivre les recommandations de la résolution adoptée à l’unanimité par le Parlement européen sur la RDC le 1er décembre. Dans cette résolution, sur laquelle le Groupe des Socialistes et Démocrates européens s’est beaucoup investi, nous demandons à l’UE d’infliger des sanctions ciblées aux hauts fonctionnaires et aux agents des forces armées responsables de la répression violente des crimes de masse dans l’est du pays et des violences perpétrées sur l’ensemble du territoire congolais. Je pense notamment à Kalev Mutond, au général-major John Numbi, et bien d’autres ».

Propos recueillis par Joshua Massarenti.

Crédit photo: J. Massarenti

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00:05:00

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