Bruxelles - « Il est grand temps qu’une grande enquête internationale crédible et indépendante soit lancée le plus rapidement possible afin d’identifier les auteurs des crimes qui ont eu lieu dans la province du Nord Kivu », a déclaré Cécile Kyenge, député du Groupe des Socialistes et Démocrates européens (S&D), quelques jours après le vote d’une résolution du Parlement de l’UE sur le Congo-Kinshasa dans laquelle les eurodéputés demandent à la Communauté internationale de mettre un terme aux massacres dans l’est de la RDC et de traduire en justice les responsables des crimes commis dans les territoires de Beni, Lubero et Butembo.

« Avec ce vote, le Parlement européen a fait preuve d’une grande détermination », a souligné Kyenge. « Les députés européens veulent - plus que jamais - que toute la lumière soit faite sur les massacres dont sont victimes les populations civiles. Ces crimes ne peuvent rester impunis, leurs auteurs doivent être traduits en justice ».

Cette spirale de violence risque de générer les prémices d’un génocide et de déstabiliser à nouveau  l’ensemble de la région des Grands Lacs. « La Communauté internationale ne peut faire courir un tel risque à des millions de personnes qui depuis plus de deux décennies subissent avec une régularité effrayante les affres des conflits armés. Il faut mettre un terme à un cercle vicieux qui ne génère que la peur, la mort, la pauvreté et l’insécurité. »

« Les rapports que nous recevons sont alarmants », assure l’ancienne ministre italienne de l’intégration. Face à ce constat d’échec, « nous avons demandé qu’une grande enquête internationale crédible et indépendante soit lancée le plus rapidement possible afin d’identifier les auteurs des crimes, leurs victimes et les massacres qui ont eu lieu dans la province du Nord Kivu ».

Propos recueillis par Joshua Massarenti pour Infos Grands Lacs, en collaboration avec VITA/Afronline (Italie).