Clovis Ngabirano a été enlevé en plein jour dans la zone de Kamenge.
Clovis Ngabirano, étudiant, a été enlevé dans la zone de Kamenge, en mairie de Bujumbura, il y a près d’une semaine. Depuis, sa famille vit la peur au ventre.
Deux hommes en tenue policière sont venus l’arrêter en zone Kamenge. C’était aux environs de 14h30», racontent des témoins de la scène. Cet étudiant de l’Université Lumière de Bujumbura, Faculté de Génie Civil Bac 1, originaire de la commune Tangara en province Ngozi, participait, dimanche 5 novembre, à une fête de remise de diplôme d’un ami.
C’était dans un bar « Le social », sis dans cette zone de Kamenge. Clovis Ngabirano, 27 ans, habite dans le quartier de Kibenga, au sud de la capitale Bujumbura. D’après des témoins sur place, il a été embarqué à bord d’une voiture de marque Toyota TI immatriculée C8168A.
Sa famille ne sait pas où il est. «Nous avons à l’instant même alerté la police et le service national du renseignement. Jusqu’à maintenant, nous n’avons aucune information sur cet enlèvement», confie un proche parent. La famille de Clovis Ngabirano souligne qu’elle a été alertée par les jeunes avec qui il était lors de cette fête. Elle déplore que personne n’ait rien tenté pour empêcher ce kidnapping alors que le bar grouillait de monde.
Une angoisse extrême
Les proches de Clovis Ngabirano ne savent plus à quel saint se vouer et se disent inquiets pour sa sécurité. «Nous ne savons pas s’il est encore en vie. Il faut que nous sachions car c’est pénible de rester sans nouvelles.» Ils ne comprennent pas le mobile de cet enlèvement. Ces mêmes sources assurent que Clovis ne fait pas de la politique et n’a aucun problème avec qui que ce soit.
La famille de ce jeune homme demande à la police de diligenter des enquêtes afin que la vérité soit connue. «On ne comprend pas pourquoi on ne sait pas encore où il est ni pourquoi la voiture utilisée dans cet enlèvement n’a pas encore été localisée?» Pierre Nkurikiye, porte-parole du ministère de la Sécurité publique, indique que la police a déjà reçu la plainte de la famille de Clovis Ngabirano et que les enquêtes sont en cours. «Ce qui transparaît déjà, c’est que les ravisseurs ne sont pas de la police ni du service national du renseignement. Si c’était le cas, Clovis Ngabirano serait détenu dans les cachots de l’une de ces deux institutions.» Pierre Nkurikiye exhorte la population à alerter rapidement les forces de l’ordre. «Dans de pareils cas d’enlèvement, chaque minute compte. Une seconde perdue nous éloigne de la vérité.»
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