aoû
23
2019

CNL : Assassinats, harcèlement, intimidation,… et plus de 20 permanences démolies

Dans une déclaration sortie ce mercredi 21 août 2019, le parti CNL par la voix de son porte-parole, déplore ce qu’il qualifie de «comportements indignes et vexatoires dont sont victimes ses membres». C’est essentiellement en cette période préélectorale.

«L’objet de cette déclaration est de dénoncer et de rendre public les exactions observées ici et là, commises notamment par les jeunes affiliés au parti au pouvoir, certains responsables locaux du parti au pouvoir, certains responsables administratifs et sécuritaires», a fait savoir Thérence Manirambona, porte-parole du CNL.

Il s’est exprimé au lendemain d’une embuscade survenue en zone Rugari de la commune Muyinga, dimanche 18 août contre les militants de ce parti. Cette attaque a fait un mort, un sexagénaire du nom de Grégoire Nsavyumwami. Il y a eu également 8 blessés.

Avant cette déclaration, l’audience a été invitée à faire une prière et à observer une minute de silence en mémoire de cette victime de l’intolérance politique.

Selon Thérence Manirambona, depuis son agrément, le 14 février 2019, le CNL se heurte à des résistances de tout genre de certaines autorités administratives et sécuritaires animées d’un esprit d’intolérance politique. «Elles sont contre l’implantation des permanences du CNL où ses militants peuvent se réunir sans entraver la réglementation».

Ce parti dénonce des cas d’intolérance politique, ils ont déjà fait de nombreux blessés. Il y a également des cas de harcèlement, de montages grotesques à l’endroit des militants et sympathisants du CNL. «C’est devenus monnaie courante».

Thérence Manirambona parle également de suspensions des activités du parti sans raison valable, des refus catégorique à l’ouverture de leurs permanences. Il compte plus de 20 permanences démolies ou vandalisées.

Ce n’est pas tout, il y a des cas d’attaques ciblées contre les militants soit dans leurs ménages soit en allant ou en provenance des activités du parti officiellement organisées. C’est comme à Bujumbura, Rumonge, Cibitoke, Ngozi, Rutana et Muyinga. Ce sont les provinces les plus touchées

Le CNL dit s’inscrire en faux contre les discours du porte-parole du ministère de la Sécurité. Selon Pierre Nkurikiye, dans tous les cas présentés, sauf deux seulement, celui de Muyinga où il y a un mort et Kanyosha où une permanence a été brulée et deux autres démolies, ce sont les membres du CNL qui sont les auteurs et suspects contrairement aux discours véhiculés par certains médias. Selon Thérence Manirambona, ces discours sont tendancieux.

Le parti CNL appelle la Communauté internationale à suivre de près l’évolution de la situation politico sécuritaire prévalant au Burundi surtout en cette période préélectorale.

Par https://www.iwacu-burundi.org

 

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