Déclaration de Kampala sur les VSBG, un instrument juridique inédit pour les victimes
La Concertation des collectifs des associations féminines de la région des Grands-lacs ( Cocafem/Gl) appelle les médias à contribuer dans la mise en application des instruments de protection des droits de la femme.
C’est ce jeudi 12 décembre que la Cocafem a réuni les médias et les associations militant pour les droits de la femme pour les sensibiliser sur les instruments juridiques de protection des victimes des violences sexuelles basées sur le genre (VSBG).
Le chargé de plaidoyer de Cocafem, André Ndihokubwayo, insiste sur la déclaration de Kampala des chefs d’Etats membres de la Conférence internationale sur la région des grands-lacs (CIRGL), un instrument important signé par le Burundi, mais ignoré.
Dans cette déclaration de 2011, les Etats signataires se sont engagés à prévenir les VSBG, mettre fin à l’impunité et assister, gratuitement, les victimes et rescapés des VSBG, trois piliers essentiels de cette déclaration signée par 11 Etats membres de la CIRGL.
Ndihokubwayo relève un défi important résolu par cette déclaration, si mise en application il y a : l’expertise médicale exigée aux victimes avant la prise en charge. Pour lui, ce n’est pas la victime, de surcroît sous le choc, qui devrait payer cette expertise. « L’OPJ ou le médecin qui s’en charge est déjà payé par le gouvernement. »Dans la décision 11 de cette déclaration, les Etats se sont engagés à offrir une prise en charge intégrée, complète et gratuiteaux victimes.
Sur le point 7 de la déclaration, les Etats s’engagent à mettre finà l’impunité en déclarant la « tolérance zéro immédiate » envers les VSBG, en impliquant particulièrement les hommes, souvent auteurs de ces violences, selon André Ndihokubwayo.« Mais beaucoup de pays signataires n’ont pas encore tenu cet engagement. »
Quant à l’assistance aux victimes et rescapés des VSBG, les Etats ont accepté d’accélérer les contributions au fonds spécial de la CIRGL pour une assistance aux victimes. Seul un pays l’a déjà fait, selon M. Ndihokubwayo.
D’après lui, les ministèresburundais du Genre et de la Justice sont chargés de mettre en application cette déclaration.