Bruxelles - "A Kinshasa les médias sont libres de dire ou d'écrire ce qu'ils pensent, mais je ne peux confirmer ma candidature aux prochaines élections présidentielles congolaises". De Bruxelles, Denis Mukwege dément toute rumeur concernant sa participation aux présidentielles prévues en 2016, préférant recentrer l'attention des médias et de l'opinion publique sur son combat contre l'impunité dans l'Est de la République du Congo, et tout particulièrement les viols dont les femmes sont victimes dans cette partie du pays.

Le célèbre gynécologue congolais était de passage dans la capitale européenne pour assister à la projection en avant-première du film que le réalisateur belge Thierry Michel lui a consacré - L'Homme qui répare les femmes -, et débattre avec les membres de la sous-commission des droits de l'homme du Parlament européen de la situation dans le Kivu, et en particulier à Bukavu où siège l'hopital Panzi. "Après 20 ans de traumatismes, vous ne pouvez rien construire en RDC sans remettre l'homme au coeur de toute la politique congolaise", a déclaré Denis Mukwege aux micros d'IGL. Dans cet entretien, le dernier lauréat du Prix Sakharov dénonce aussi l'absence "de valeurs et de règles nécessaires pour diriger un pays et une société".

Propos recueillis à Bruxelles par Joshua Massarenti, correspondant d'IGL (en partenariat avec VITA/Afronline)