Des cachots illégaux sont entretenus par certains chefs de zones de la commune Rumonge
Certains parmi les responsables des partis politiques œuvrant en commune et province Rumonge se lamentent que certains chefs de zones de cette commune entretiennent des cachots clandestins. Le parti RANAC pointe du doigt les chefs de zones Minago et Kizuka et demande que de tels cachots soient supprimés. Le chef de zone Minago qui entretiendrait un tel cachot rejette en bloc ces accusations.
Selon Vianney Nduwamahoro, représentant communal du parti RANAC à Rumonge, les chefs de zones Minago et Kizuka en commune Rumonge entretiennent des cachots clandestins dans leurs zones respectives. Il informe que certains des membres de ce parti ont déjà été injustement retenus dans ces cachots 3jours et même plus .
Son adjoint , poursuit Nduwamahoro, a été retenu dans un cachot entretenu par le chef de zone Kizuka et le représentant de ce parti en zone Minago a lui aussi été retenu à Minago. "Les deux ont été libérés après paiement des pots de vin. Ce responsable politique demande que ces cachots soient purement et simplement supprimés pour l’intérêt général de la population.
Pour Célestin Nitanga, administrateur de Rumonge, un chef de zone peut retenir une personne présumée auteur d’une infraction jusqu’à 48h puis le remettre à un officier de police judiciaire. De leur coté, la police et le parquet de Rumonge disent le contraire.
Le commissaire provincial de police à Rumonge et le procureur de la république à Rumonge informent que seul un officier de police judiciaire ou un officier du ministère public sont compétents pour arrêter et décider sur une quelconque rétention d’une personne au moment des enquêtes. Dans certaines circonstances qui sont très peu nombreuses, reconnait le procureur de la république à Rumonge, la zone est un lieu de transit et non un cachot pour remettre la personne arrêtée à des instances judiciaires.
Elie Rusoya, chef de zone Minago accusé d’entretenir un tel cachot le nie catégoriquement. Il reconnait cependant détenir une chambre de transit des personnes arrêtées la nuit en attendant leur transfert au cachot de la police judiciaire de Rumonge.