Quatre familles ont récemment dressé des huttes sur le site du palais présidentiel de Gasenyi. Elles confient n’avoir pas où loger depuis leur expulsion de cet endroit.

«Nous sommes retournés pour montrer aux autorités que nous n’avons pas où habiter. C’est déshonorant de vivre sous le toit d’un autre sans que l’on ne lui donne de loyer», se plaint Chantal Ntibazonkiza, une femme rencontrée sur place dans la matinée de ce lundi 29 mai.

Cette mère de trois enfants demande au gouvernement de leur venir en aide afin qu’elles puissent avoir un logement. Elle fait savoir que sa famille est sur place depuis trois jours. Et de soutenir qu’elle n’a jamais eu d’indemnités.

Joseph Ntahomvukiye, père de cinq enfants, déplore qu’aucun dirigeant ne leur ait rendu visite. « Sauf le président de l’Assemblée nationale, qui a plaidé en notre faveur sur les ondes, aucun autre ne nous a réconfortés. »

Il laisse entendre que les enfants sont vulnérables aux maladies. «Nous dormons quasiment à la belle étoile. En plus du froid, ils sont exposés à la piqûre des moustiques.»

M. Ntahomvukiye confie ne plus être en mesure de payer les frais de scolarité de tous ses enfants. « Cela fait mal de vivre dans une hutte alors que l’on avait une maison décente. »

Les autorités avaient fait recours au bulldozer, le 11 avril dernier, pour que les 23 ménages, dont les maisons étaient comprises dans les 40 ha du site du palais présidentiel, dégagent.

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