Jan
20
2016

Des réfugiés burundais regagnent leur pays en provenance de la RDC

Vingt quatre Burundais exilés en République Démocratique du Congo (RDC) ont regagné le Burundi ce lundi 18 janvier 2016. Ils disent qu'ils ont fui les mauvaises conditions de vie dans le camp de Lusenda qui les abritait. Le gouverneur de Rumonge appelle les autres réfugiés burundais à rentrer au bercail.

Sept hommes, onze femmes et six enfants ont débarqué à la plage de Kagongo en commune et province Rumonge les uns vers 11h et les autres vers 15h de ce lundi 18 janvier 2016. Tous provenaient du camp des réfugiés de Lusenda dans l'Est de la RDC et ont traversé le lac Tanganyika à bord de deux bateaux de transport. Seuls neuf d'entre eux sont originaires de la province de Rumonge dans les communes de Rumonge, Burambi et Buyengero et les autres sont des provinces Makamba et Bujumbura (dit rural).

Le manque de vivres, d'habitats  plus ou moins acceptables, d'écoles pour leurs enfants, de médicaments doublés des réclamations réprimées dans le sang  ont poussé ces Burundais à quitter clandestinement ce camp sans l'aval du Haut Commissariat pour les Refugiés (HCR). Selon leurs témoignages, de jeunes congolais qui profitent de la présence des burundais dans ce camp collaborent avec des éléments des forces de l'ordre congolaises et certains agents du HCR pour étouffer dans l'œuf toute idée de rapatriement des Burundais.

Juvénal Bigirimana, Gouverneur de Rumonge, qui était à Kagongo les accueillir a déclaré qu'ils seront rétablis dans leurs biens sans aucune autre forme de procès. En attendant qu'ils aient leurs premières récoltes, dit le gouverneur de Rumonge, ils seront assistés au même titre que les victimes des intempéries de ces derniers jours dans cette province.

Sans en préciser l'effectif, Juvénal Bigirimana indique que plusieurs personnes ayant fui sa province depuis fin avril 2015 ont déjà regagné le Burundi. Il appelle à ceux qui hésitent encore de venir édifier leur patrie sous peine de se voir retourner en arrière de 20 ans après une seule année d'exil. Aux autorités locales et le HCR, il leur demande de faciliter ce rapatriement volontaire des burundais.

Jean Pierre Misago 

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