Des vieillards en détresse à Kisangani
Les pensionnaires l’hospice des vieillards de la 16ème Avenue Tshopo à Kisangani vivent dans des conditions déplorables. Trois d’entre eux sont décédés depuis le début de cette année, faute d’une prise en charge médicale appropriée. Deux autres se trouvent présentement dans un état critique. La division provinciale des affaires sociales a appelé vendredi 6 octobre à l’intervention des autorités locales et des personnes de bonne volonté pour l’encadrement de ces personnes en détresse.
Une trentaine de pensionnaires, dont l’âge varie entre 65 et 90 ans, résident dans cet hospice des vieillards. Ils disent être dépourvus de tout. Pas de nourriture, ni de médicaments. La plupart d’entre eux présentent des signes de malnutrition. Des cas de maladies chroniques sont enregistrés depuis quelques mois, par manque d’une prise en charge médicale adéquate.
Le directeur intérimaire de cet hospice, Modeste Likunde Yaboso, redoute la détérioration de la situation : « Le gouvernement tant central que provincial ne leur assistent pas régulièrement. Cependant, des hommes de bonne volonté leur assistent trimestriellement. [Les vieillards] passent la nuit par terre. Je viens de connaître un cas des deux mamans qui sont mortes simultanément.»
La division des affaires sociales, qui gère cet hospice éprouve d’énormes difficultés pour son fonctionnement. Selon Robert Epwa, chef de cellule Action sociale au sein de cette division, le manque de subvention de l’Etat depuis plus de trois décennies est à l’origine de ces difficultés.
Néanmoins, le maire de Kisangani, Augustin Osdumaka, dit intervenir sporadiquement dans la prise en charge de ces personnes du troisième âge. Il promet de chercher des solutions durables pour leur survie.
Radio Okapi