Désormais, une ordonnance régissant la contribution aux élections de 2020
Le ministre de l’Intérieur a sorti ce lundi 11 décembre conjointement avec celui des Finances une ordonnance sur les modalités de collecte de la contribution aux élections de 2020.
Elle classe les contributeurs dans trois catégories. Les citoyens non-salariés, les citoyens fonctionnaires et autres. Ceux de la première catégorie donneront une contribution fixe : «Elle est de 2 mille Fbu par an par ménage et de mille Fbu par an pour les élèves et les étudiants en âge de voter. » Il s’agit là du Burundais vivant de «l’agriculture ou d’un simple métier qui ne génère pas de salaire mensuel.»
Les contributions pour la deuxième catégorie sont déterminées en fonction de leurs salaires. Les Burundais qui touchent jusqu’à 50 mille Fbu contribueront 500 Fbu par mois. Ceux dont le salaire est compris entre 50.001 et 100 mille Fbu donneront une contribution mensuelle de 1000 Fbu.
La contribution sera de 2 mille Fbu chaque mois pour ceux dont le barème salarial est entre 100.001 et 200 mille et de 5 mille Fbu pour celui situé entre 200.001 et 500 mille Fbu.
Entre 500.001 et un million, la contribution sera de 30 mille par mois. Pour ceux dont le salaire est supérieur à un million, leur contribution sera d’un mois de salaire par an.
Est citoyen fonctionnaire, précise l’ordonnance, toute personne qui exerce une fonction publique et parapublique. Entre autres des membres du parlement et du gouvernement, des diplomates burundais, des membres de corps de Défense et de Sécurité et cadres de l’Etat.
Une contribution équivalente telle que définie dans les lignes précédentes sera retenue à la source pendant une période deux ans à partir du mois de janvier.
«La contribution est volontaire»
La catégorie dénommée « Autres » regroupe à son sein tous ceux qui ne figurent pas dans les deux dernières. Des entreprises, des sociétés, des confessions religieuses, des associations sans but lucratif, des commerçants, des Burundais de la diaspora, des opérateurs économiques, etc.
L’ordonnance souligne que les contributions de ces derniers sont volontaires. «Elles sont guidées par leur propre volonté et sens patriotique de chaque contributeur».
Le ministre de l’Intérieur, Pascal Barandagiye, insiste sur l’importance de la tenue des élections. S’il n’y a pas d’élections, indique-t-il, c’est un vide institutionnel qui s’en suit, entraînant des guerres, des destructions, etc. «Une situation que l’on ne pourra pas souhaiter à aucun pays dans le monde».
Ce membre du gouvernement tient tout de même à mentionner que la contribution aux élections n’est ni un effort de guerre ni un impôt : «On doit s’acquitter de ce devoir citoyen d’une manière volontariste.» Avant de renchérir : «Le fonctionnaire qui ne voudrait pas donner sa contribution est tenu à le faire savoir par une lettre officielle».
Le ministre Barandagiye soutient que la contribution aux élections a été recommandée par les Burundais notamment dans des consultations menées par la Commission nationale de dialogue interne (Cndi).