sep
09
2018

Du «made in Burundi » sous toutes ses formes

Un centre commercial des produits artistiques et artisanaux vient d’être ouvert au quartier Kigobe. Des objets de tout genre fabriqués par les artisans burundais.

Des meubles en bois, métal, bambou, rotin… Des produits 100% cuir, habits de différents styles, produits de décoration, tableaux, bijoux en corne, etc. Du « made in Burundi » à l’implantation commerciale de Kigobe, en face de la coopérative Mutoyi.

Ces produits 100% locaux sont le fruit d’artistes et artisans burundais réunis au sein de la Coopérative Lumières des centres de formation, artisans et artistes du Burundi (Colucaab).

Ouvert officiellement le 27 août, cette nouvelle implantation permet à plus de 1200 artisans, opérant dans presque toutes les provinces du pays, d’exposer et de vendre leurs produits.

Emerveillés, impressionnés… des visiteurs rencontrés, samedi 1er septembre, n’ont pas caché leur admiration. « C’est la première fois que je vois de tels produits fabriqués localement », affirme une jeune maman, frappée particulièrement par la joliesse des bijoux et assiettes en corne.  Elle avait l’habitude de voir de tels produits « made in Kenya ».

Des Européennes en train d’acheter des bijoux en corne vanteront « de très beaux souvenirs du Burundi ». Les sacs à ordinateurs en jean et pagne assortis retiennent également l’attention de ces visiteurs.

Mais tous ces clients sont unanimes sur la cherté des produits. Qualité exige, rassurent les artisans.

Plus qu’une passion, une manne

Sarah, 24 ans, artisane, fait la vannerie et fabrique des bijoux à base du papier, cuir, cailloux, etc. C’est à l’âge de 14 ans qu’elle s’est lancée dans la vannerie. Originaire de la province Mwaro, elle venait de perdre sa mère. Aînée de la famille, elle a décidé d’abandonner ses études pour s’occuper de ses petits frères. Personne ne lui a enseigné le métier. Elle regardait sa mère faire. C’est par des essai-erreurs qu’elle a enfin réussi. « Grâce à ce métier, j’ai pu louer une maison dans la capitale pour toute la famille, payer leurs études… »

Jadis cultivatrice, Julienne, artisane dans la vannerie depuis 4 ans, vante un métier qui a changé la vie de sa famille. Mère de cinq enfants, elle confie qu’elle peinait à subvenir à leurs besoins. « Pendant cette foire, j’ai vendu quatre plateaux en vannerie à 10 mille BIF, chacun », dira-t-elle, rayonnante. A Nyanza-lac, chez elle, Julienne assure qu’elle ne gagnait pas autant d’argent d’un coup.

Ces artisans ont déjà vendu des produits d’une valeur de plus de 23 millions BIF, depuis l’ouverture de cette implantation, d’après le gérant de la Colucaab, Rodrigue Nijimbere.

Cette implantation commerciale a été mise en place par l’Agence belge de développement (Enabel). La plupart de ces artisans sont membres de la Chambre sectorielle d’art et artisanat (Chasaa).

burundi.org

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