juin
12
2018

Ebola : le ministère de la Santé et l’OMS sur le pied de guerre

Le virus Ebola déjà présent en République Démocratique du Congo (RDC), pays voisin du Burundi, a déjà fait des victimes dans la province de l’Equateur. Ce n’est pas la province d’à côté certes, mais c’est assez préoccupant vu son  degré de contamination et sa dangerosité. Mieux vaut prévenir que guérir, dit-on. Le ministère de la Santé Publique en collaboration avec l’Organisation Mondiale (OMS) de la Santé a mis en place un plan de contingence pour faire face à la menace que constitue  Ebola.

Comme le déclare l’OMS, Ebola ne constitue pas encore une urgence internationale mais lorsqu’un pays est touché, les voisins doivent s’inquiéter. C’est la province de l’Equateur est qui actuellement touchée. Et, selon les données fournies par l’OMS, au moins 26 personnes sont déjà mortes d’Ebola dans la ville de Mbandaka. Les autorités locales et l’OMS prennent cette menace au sérieux. Cette organisation a relevé, vendredi 18 mai, d’un cran son évaluation du risque lié au virus Ebola en RDC. Elle considère désormais que le risque pour la santé publique posé par l’épidémie est « très élevé », alors qu’il était  « élevé » dans sa précédente évaluation. De même le risque régional, englobant les voisins de la RDC est passé de « modéré » à « élevé ».

Un plan de contingence mis en place pour faire face à la menace que constitue Ebola

C’est dans ce contexte que le ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida en collaboration avec l’OMS viennent de mettre en place un plan dit plan de contingence de préparation à la menace que constitue le Maladie à Virus Ebola (MVE). Ce plan analyse le risque et détermine les zones où les efforts doivent être concentrés.   Il analyse ensuite les situations selon les zones concernées pour déterminer les mesures à prendre dans l’urgence. Ce plan dresse aussi les scénarii et les hypothèses qui vont du meilleur au pire cas auxquels le pays pourrait faire face. Il clarifie aussi les stratégies et met en place un plan d’action qui doit être suivi selon le type de scénario. Il prévoit également un test pour évaluer son efficacité.

Les zones à risque

Ce plan détermine les zones à risque. Ces zones sont divisées en deux catégories selon qu’il s’agit des priorités 1 ou 2. Elles concernent 10 districts sanitaires frontaliers avec la RDC.  La zone de priorité 1 couvre les provinces de Cibitoke et Bubanza qui ont une frontière terrestre avec ce pays. Elle est caractérisée par une intense circulation en direction et en provenance de la province du Sud Kivu. La zone de priorité 2 va de Bujumbura à Nyanza-Lac. Ces deux zones ont une population totale de 2.252.342 d’habitants.

Le budget pour financer ce projet est disponible

Ce plan de contingence mis en place par le ministère de la sante en collaboration avec l’OMS prévoit un budget avoisinant 2,2 millions USD. Les participants à la présentation de ce plan ont été soulagés d’entendre que ce budget est disponible. Le représentant de la Banque  Mondiale a annoncé à ce propos que cette institution a mis  sur la table 1,5 million de dollars pour financer le plan. Les partenaires présents ont aussi accepté d’apporter les fonds manquants  dans les meilleurs  délais.

Il n’y a pas de cas d’Ebola au Burundi mais il faut être prêt pour la riposte

Le ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, Dr Thaddée Ndikumana a tenu a rappelé qu’il n’y a pas de cas déclaré d’Ebola jusqu’à maintenant au Burundi, mais qu’il est plus qu’opportun de se préparer à toute éventualité. C’est pour cette raison que le pays doit être prêt opérationnellement. D’où la nécessité d’un plan de prévention et de riposte. Il doit pour cela être capable de détecter les cas d’Ebola et de notifier les cas suspects d’une manière précise, a souligné Dr Ndikumana.    Il a en outre remercié l’OMS pour son appui technique et financier à la mise en place de ce plan de contingence.  Cette organisation va continuer à travailler avec différents experts pour s’assurer que les capacités requises sont là pour répondre à tous les risques, a indiqué le représentant de l’OMS au Burundi. Maintenant que les fonds sont disponibles, il faut passer à l’action et mettre le Burundi  à l’abri de tout danger, a-t-il ajouté.

burundi-eco.com

 

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