Emission publique du chef de l’Etat : Le président a évoqué quelques questions de l’heure
Le président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye, a organisé ce 30 décembre une émission publique, au chef-lieu de la province Ngozi. Il répondait aux questions des journalistes et des citoyens. Retour sur quelques questions de l′heure.
Sur le plan économique, le numéro Un burundais a évoqué les problèmes qui minent la Regideso et l′Onatel. Pour la Regideso, il a admis que cette société est au bord du gouffre. Et de préciser que la responsabilité incombe à au personnel de cette société, du directeur général au planton, avant d’ajouter que l’Etat prendra « en main bientôt l’affaire ».
Le président Ndayishimiye s’est exprimé aussi sur la lutte contre le chômage des jeunes. Il a affirmé que même si les difficultés ne manquent pas, l’État continuera à les soutenir. Néanmoins, il a déploré le fait que la plupart de ces jeunes ne sont pas à mesure d’élaborer et d’exécuter leurs propres projets. Le chef de l’Etat a évoqué la construction d’un centre de formation en entrepreneuriat et gestion des projets dans la province de Karusi.
Pour le soutien aux agriculteurs, le locataire de Ntare house a promis l’acheter des récoltes par le gouvernement pour diminuer et éviter la spéculation de certains commerçants. Par ailleurs, il a souligné que l’exécutif burundais est à l’œuvre pour chercher des marchés étrangers.
De ce fait, le président Ndayishimiye a appelé les hommes d’affaires burundais et la population burundaise en général, à augmenter la production pour exporter à l’étranger et faire rentrer plus de devises.
La lutte contre la Covid-19 s’intensifie
Après avoir souligné que c’est la grâce de Dieu qui a épargné le Burundi de la covid-19, le président Ndayishimiye a estimé que certains Burundais souffrent encore des maladies psychologiques, car, selon lui, on ne peut pas comprendre comment une personne peut chercher à s’évader pour aller contaminer sa famille. « Maintenant, nous allons traquer ceux qui violent les mesures barrières. Ils seront considérés comme porteurs des armes pour exterminer la population. Reprenons la pratique d′Ubuntu. »
Des sanctions sévères seront prises contre toute personne fuyant la mise en quarantaine ainsi que tous les corrompus impliqués. Il a indiqué que lui-même se confine à son retour de l’étranger. Le chef d’Etat n′a pas mâché ses mots. Il a épinglé certains dirigeants quelques fois complices dans la propagation de la covid-19.
Concernant le vaccin sur la covid19, le président Ndayishimiye se dit fier des mesures de prévention entreprises par le gouvernement burundais, et estime que le Burundi n’est pas « le premier qui à besoin de ce vaccin ». Le chef d’Etat a prôné l’intensification des mesures de prévention avant l’arrivée du vaccin, qu’il a estimé « très cher ».
Les conflits dans les Eglises et le renouvellement des cahiers de ménages
Concernant les conflits qui minent quelques Eglises au Burundi, le chef d’Etat a affirmé qu’il est toujours ému par cette triste réalité. Il a exhorté les adeptes de ces Eglises à prier fortement, parce que, selon lui, le diable les a envahis. « Ils doivent s’organiser pour faire des élections, qu’ils fassent des campagnes s’il le faut, afin d’avoir des institutions stables et digne de confiance ». Le président conçoit ces conflits au sein des Eglises comme « des conflits d’intérêt ». Il a invité leurs responsables à respecter la loi qui les régit.
Au sujet de la question des cahiers de ménages qui sont renouvelés plusieurs fois en mairie de Bujumbura, le Chef de l’Etat a indiqué que la sécurité de la population incombe aux administratifs. Il leur revient de prendre toute stratégie pour maintenir la paix et la sécurité même en famille, a martelé le chef de l’Etat burundais.
« L’affaire Buyoya » évoquée
Interrogé sur les mobiles qui ont fait que l’Etat ne soit pas préoccupé par la mort de l′ancien chef d’Etat Pierre Buyoya, le président Ndayishimiye a expliqué que selon la loi burundaise, le gouvernement burundais ne pouvait pas organiser des obsèques de l’ancien président de la République condamné par la justice. « Il ne jouissait plus de la liberté politique. Il faut savoir distinguer le coupable du présumé innocent. Le cas devrait être une leçon pour tous, afin de pouvoir s’éloigner des crimes, qui peuvent nous priver de nos droits » a-t-il souligné.
Le président Ndayishimiye a tout de même soutenu que sa famille a le plein droit de rapatrier son corps pour l’enterrer au Burundi, car, « toute personne a le droit d’être enterrée la terre de ses ancêtres. »
Rédaction IGL/ source: https://www.iwacu-burundi.org/