Entre gorilles et safaris, le Rwanda mise sur le tourisme haut de gamme
Au fin fond des forêts luxuriantes du nord-ouest du Rwanda, dominées par d'irréels volcans jouant à cache-cache avec la brume, la rencontre d'Hernaldo Zuniga avec les gorilles des montagnes a été "quasi spirituelle", décrit ce célèbre chanteur nicaraguayen.
Les grands singes menacés d'extinction sont l'unique raison ayant poussé M. Zuniga et sa famille à faire escale au Pays des Mille Collines avant de poursuivre leurs vacances au Kenya et en Afrique du Sud, assure-t-il, interrompant brièvement ses emplettes dans une boutique de souvenirs pour s'adresser à l'AFP.
Mais les autorités rwandaises n'entendent plus se contenter de leur principale attraction touristique: elles veulent diversifier leur offre tout en se concentrant sur le marché de niche du haut de gamme, comme en atteste la multiplication par deux en mai du prix du permis de visite aux primates, passé à 1.500 dollars (1.300 euros).
"Il s'agit d'une activité exceptionnelle qui doit être limitée à un petit nombre", justifie Clare Akamanzi, directrice générale de l'Office rwandais du développement. "Notre tourisme repose essentiellement sur nos ressources naturelles et nous ne badinons pas avec la conservation", poursuit-elle.
Le tourisme de luxe, aux marges élevées et à l'impact réduit sur l'environnement, a fait ses preuves notamment au Botswana ou au Bhoutan.