″Deux corps à la peau blanche et un corps à la peau noire″ ont été retrouvés lundi 27 mars près de la rivière Moyo, au Kasaï-central, selon le gouvernement congolais. Deux experts de l’ONU pour la RD Congo, Michael Sharp et Zaida Catalán, avaient disparu à proximité de ce cours d'eau le 12 mars. Des analyses sont en cours pour identifier les corps.

Trois corps ont été découverts hier a déclaré ce mardi 28 mars le Porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende. « Le commissaire provincial de la police de Kananga nous a fait rapport hier soir de la découverte de deux corps à la peau blanche et d’un à la peau noire, à proximité de la rivière Moyo, sur l’axe Bukonde-Tshimbulu », a-t-il précisé.

C’est dans cette zone qu’avaient le 12 mars deux experts de l’ONU en RDC, l’américain Michael Sharp et la suédoise Zaida Catalan, ainsi que leurs quatre accompagnateurs congolais. Parmi ces derniers se trouvaient Bentu Tshinsela, un interprète et Isaac Kabuayi, un chauffeur de moto ainsi que deux chauffeurs de moto non identifiés, selon l’ONG Human Rigts Watchs.

« Forte probabilité »

Quelques heures plus tôt, John Sharp, le Père de Michael Sharp, avait indiqué sur Facz Book : «Nous avons été informés que deux corps caucasiens ont été trouvés dans des tombes peu profondes dans la zone de recherche, un homme et une femme ». « Il y a une forte probabilité que ces corps soient ceux de [Michael] et Zaida, poursuivait-il. Des fiches dentaires et des échantillons d’ADN vont être utilisés pour confirmer les identités. Cela va prendre un peu de temps ».

La Mission de l’ONU en RD Congo (MONUSCO) s’est refusée à tout commentaire à ce stade    « Aucun autre étranger n’a été porté disparu dans la région », a précisé Lambert Mende.La découverte a été faite par la police congolaise, a encore indiqué le Porte-parole du gouvernement congolais, ajoutant qu’il ne savait pas à ce stade si les corps portaient des marques de violences. « Le Commissaire provincial n’est pas encore sur les lieux. Il est parti de Kananga, qui est à environ 120 kilomètres de la zone », a-t-il expliqué.

La Mission de l’ONU en RD Congo (MONUSCO) s’est refusée à tout commentaire à ce stade. Le 15 mars, Son chef,  Maman Sidikou  avait  qu’il y aurait des conséquences sérieuses si par malheur il arrivait quelque chose aux deux experts.