Jan
25
2019

Félix Tshisekedi, investi président, jure de « défendre la Constitution »

Félix Tshisekedi a officiellement été investi le 24 janvier président lors d'une transmission pacifique historique avec Joseph Kabila.

« Je jure solennellement devant dieu et la nation d’observer et de défendre la Constitution et les lois de la République », a déclaré Félix Tshisekedi depuis le Palais de la nation à Kinshasa aux alentours de 14h10 (13h10 GMT), promettant de « maintenir son indépendance et l’intégrité de son territoire ».

 

 

Après la prestation de serment, plusieurs coups de canons ont été tirés, tandis que Félix Tshisekedi s’est vu remettre les symboles de sa charge. Le président sortant Joseph Kabila a remis entre les mains du président élu le drapeau de la République démocratique du Congo, dans un geste particulièrement historique pour le pays. Il s’est également vu remettre le texte de la Constitution, qu’il a brandi devant la foule enthousiaste.

Joseph Kabila et Félix Tshisekedi se sont ensuite donné une longue accolade, avant de se serrer la main. Joseph Kabila a ensuite quitté l’estrade, pour rejoindre la tribune, encadrée par sa garde rapprochée.

Appel au rassemblement

C’est ceint de l’écharpe de président de la République que Félix Tshisekedi a ensuite pris la parole. « C’est un jour historique (…). Nous ne célébrons pas la victoire d’un camp contre un autre, nous honorons un Congo réconcilié », a déclaré le président de la RDC, promettant de construire un pays qui « ne sera pas un Congo de la division, de la haine ou du tribalisme ».

Évoquant une « étape dans la transition démocratique » du pays, il a insisté sur le fait que son investiture était « le commencement d’un autre combat dans lequel nous voulons engager le peuple congolais : le combat pour le mieux être des citoyens de ce pays ».

« Nous nous engageons à respecter nos obligations constitutionnelles », a-t-il par ailleurs insisté.

Félix Tshisekedi a également tenu à saluer les deux candidats arrivés derrière lui selon les résultats proclamés par la Ceni et validés par la Cour constitutionnelle : Martin Fayulu – « notre frère » – qu’il a qualifié de « soldat du peuple », ainsi qu’Emmanuel Ramazani Shadary.

S’il a salué le fait que l’élection avait été organisée « pour la première fois sur fonds propres et sans intervention extérieure », il a également souligné que « notre dispositif électoral mérite des ajustements ».

Autre point abordé, et non des moindres : Félix Tshisekedi s’est engagé à « recenser tous les prisonniers politiques (…) en vue de leur prochaine libération ».

 

Il a rendu hommage à son père, Étienne Tshisekedi, un « combattant ». « Cet homme d’exception dont le sort personnel est lié à l’histoire de notre pays », dont il a vanté « le charisme, la rigueur morale, la ténacité et le dévouement ».

Il a également salué en Joseph Kabila, « l’un des acteurs de la matérialisation de l’alternance démocratique ».

« Nous n’oublions rien de nos combats politiques, des moments difficiles traversés dans un climat politique non apaisé », a-t-il souligné, avant d’affirmer, s’adressant à Kabila, qu’« aucun de ces moments n’a pu altérer votre détermination à permettre au peuple congolais de se choisir librement ses dirigeants ».

Alors qu’il abordait la question de l’importance des ressources du sous-sol congolais, Félix Tshisekedi a mis fin de manière surprenante à son discours. Apparemment très ému, il a soudain suspendu le fil de son texte, a adressé des remerciements à la foule et aux personnalités présentes, avant de clore. Après quelques minutes de flottement, il a repris le fil de son discours. « J’ai connu un petit moment de faiblesse », a-t-il déclaré, avant de reprendre son texte en listant une série d’engagements dans les domaines sociaux, économiques et diplomatiques.

 

 

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