Depuis le mois de juillet, plus de 2000 hectares de boisements et pâturages ont été déjà dévastés par les feux de brousse dans la province de Bururi. Les réserves naturelles de Vyanda et Bururi ainsi que les cimetières ne sont pas épargnés. Les auteurs ne sont pas connus. Le chef d’antenne de l’Office Burundais pour la Protection de l’Environnement (OBPE) lance un appel vibrant à l’administration de sensibiliser la population pour éradiquer ces feux de brousse.

Plus de 50 hectares de boisements de jeunes eucalyptus de la localité de Ku witeka sur la colline Ndago commune Songa sont partis en fumée depuis 18 heures 30 minutes de ce mardi, 1er septembre 2015. Ce feu a été finalement maîtrisé aux environs de 5 heures du matin de ce mercredi par la population environnante dont les apiculteurs de la localité de Musagara sur la même colline qui protégeait leurs ruches d’abeilles. Mais la grande partie de ce boisement était déjà dévastée. Dans cette même province de Bururi, plus de 2000 hectares de boisements et pâturages ont été déjà détruits par les feux de brousse qui se déclarent toutes les nuits au moins sur une colline. Les réserves naturelles de Bururi et Vyanda qui hébergent des chimpanzés et d’autres espèces d’animaux et végétaux qu’on ne trouve nul par au monde, comme la grenouille bleue dans la réserve naturelle de Bururi, sont également menacées malgré l’intervention de la population, des gardes forêts, de l’administration et des forces de l’ordre. Les cimetières ne sont pas non plus épargnés par ces feux de brousse. Celui de la localité de Taba  commune et province Bururi a été brûlé la nuit de ce lundi. Selon Joseph Niyongabo, chef d’antenne de l’Office Burundais pour la Protection de l’Environnement, les auteurs de ces feux de brousse ne sont pas connus mais la plupart sont d’origine criminelle et risque d’être source de changement climatique au Burundi et ailleurs dans le monde. 

Cette autorité demande à l’administration de la base jusqu’au niveau de la province d’intensifier les séances de sensibilisation à l’endroit de la population qui habite surtout à la lisière de ces aires protégées et de faire tout pour que les éleveurs ne gardent plus leurs troupeaux dans les jeunes repousses.

Zénon Nzambimana, Journaliste correspondant de la RTNB/Bururi