Gatsibo s’engage à faire apprendre les TIC à la population
Le district de Gatsibo de la Province de l’Est a entamé depuis avril 2018, une campagne de sensibilisation d’apprentissages des Technologies de l’Information et de Communication (TIC) à l’endroit de la population rurale. C’est dans le sillage de lui permettre à accéder aux différents services publics en ligne moins coûteux (Irembo).
"Byikorere ku Irembo" ou "Fais-le toi-même en ligne sur Irembo". Tel est le slogan qui alimente cette campagne du district administratif de Gatsibo destinée à la population rurale. Celle-ci est formée en vue de s’accoutumer aux pratiques usuelles des TIC pour accéder facilement aux services publics en ligne sur Irembo. "Le téléphone portable facilite les opérations sans difficulté, peu importe qu’il soit d’ordre de Smartphone ou pas", ont annoncé les techniciens du district de Gatsibo.
Tous les documents administratifs des instances de base sont en ligne, entre autres, différentes attestations livrées par les cellules et les secteurs. Le Ministre des TIC Rurangirwa Jean de Dieu a noté que le Rwanda est en marche vers l’intégration des TIC dans tous ses secteurs de développement, raison pour laquelle la population doit être formée sur le fonctionnement d’Irembo comme étant un canal offrant les services publics en ligne.
Cette campagne qui s’articule sur une période de sept mois, permettra à la population rurale de comprendre les avantages qu’offrent les TIC, à savoir : la rapidité des services, le coût moins cher et le suivi facile des dossiers en cours dans les institutions publiques.
Les deux premiers jours du lancement de la campagne ont consisté à mobiliser deux autobus munis d’équipement des TIC avec des formateurs à bord. Ceux-ci passent d’un village à un autre pour informer la population du lancement de la campagne et de l’inviter à apprendre les notions élémentaires informatiques.
Les jeunes ont été les premiers à saluer la planification de cette campagne. Ils ont témoigné qu’ils effectuaient de longues distances à la quête des agents d’Irembo qui leur exigeaient en revanche, des sous supplémentaires aux services demandés. C’est le constat de l’ancien collégien Nzirubanze Théogène 24 ans qui en avait marre avec des tracasseries des agents d’Irembo qui taxent des services publics dorénavant gratuits. "Je demanderai désormais moi-même des services publics en ligne sur mon portable, plus question de demander d’assistance ", s’enchante-t-il.
Les infrastructures posent problème
La population a mis en cause l’absence de certaines infrastructures nécessaires pour accéder aisément aux services publics en ligne. "Nous affrontons le plus souvent le problème de manque du réseau" a critiqué Tuyishimire Annociate, élève de Gabiro High School. Elle recommande l’installation des antennes relais dans toutes les aires rurales si exactement, le Rwanda veut être connecté et ainsi, faciliter les citoyens à opérer sur Irembo.
Pour Emmanuel Benzaho de cellule administrative de Bibare, "Il faut que les milieux ruraux aient de l’électricité en vue de pouvoir charger et opérer sur le téléphone portable".
Le Ministre Rurangirwa Jean de Dieu, a promis qu’ici peu de temps, toutes les agglomérations rurales seront connectées, car le raccordement en électricité et la priorité du gouvernement du Rwanda. " En ce qui concerne le problème du réseau, il sera résolu d’ici le moi d’octobre, mais c’est mieux de cibler là ou il n’y a pas de couverture réseau", a-t-il ajouté. Il a annoncé que la compagnie téléphonique MTN cherche à installer ces antennes partout dans tout le pays et TIGO-Airtel ont fusionné leurs services en vue d’être plus efficaces et compétitifs, ce qui est un atout pour résoudre ce problème de connexion.
Par mois, environ 200 mille Internautes visitent Irembo. Pour le Ministre Rurangirwa, ce nombre doit monter sur la courbe avec l’implantation des infrastructures de base dans les milieux ruraux. Le Maire du district de Gatsibo Gasana Richard a rappelé qu’un budget pour le raccordement en électricité pour alimenter les villages, les centres commerciaux, les écoles et centres de formation professionnelle est en étude. "Le fonds, une fois trouvé, mettra un terme à tous ces problèmes évoqués", a-t-il dit.
Adronis Mbazumutima (Pax Press)