mai
30
2021

Gatumba : le calvaire des victimes des inondations

Gatumba_lespoir-renait.jpg

Quelques familles essaient de réparer leurs maisons

Manque d’aide en vivres et en matériel, manque d’eau potable, une hygiène précaire, tels sont quelques problèmes auxquels font face le peu des victimes des récentes inondations ayant regagné leurs domiciles.

Il est 11h. Nous sommes à la 2e avenue, colline Kinyinya I, en zone Gatumba, commune Mutimbuzi, province Bujumbura. Il s’observe encore des flaques d’eau entre les maisons, et dans les avenues. Certaines maisons n’ont pas résisté aux inondations, elles se sont écroulées, d’autres ne tiennent qu’à peu de chose, elles sont sur le point de s’effondrer d’autres encre sont en ruine. Elles ont été inondées et détruites par les eaux de la rivière Rusizi qui est sortie de son lit.

Les mouches pullulent et grouillent un peu partout. Il se dégage une odeur nauséabonde. L’hygiène est précaire. Un spectacle désolant. Malgré cette situation déplorable, certaines victimes des inondations regagnent une à une leurs domiciles. D’autres s’attèlent à réhabiliter leurs maisons malgré leurs maigres moyens.

La vie est dure comme l’atteste une sexagénaire assise devant sa maisonnette construite en bois. Elle ne cache son amertume. « Je suis ici il y a de cela deux jours. Je peine à avoir de quoi mettre sous la dent ». Elle réclame une aide en vivres et en matériel. « Les ustensiles de cuisine ont été emportées par les eaux », regrette-t-elle.

Non loin de là, un homme affirme qu’l vient lui aussi de rentrer du site de Maramvya mais qu’il a laissé sa femme et ses enfants au camp. « Je viens pour veiller pour qu’on ne me vole pas mes tôles ». Des flaques d’eau s’observent encore devant sa maison. Il craint pour les maladies des mains sales. « Nous demandons aux services d’hygiène et d’assainissement d’intervenir avant que le choléra ou la dysenterie n’apparaissent et n’empirent pas la situation déjà catastrophique».

L’heure est à la réhabilitation

Pascal Niyonkuru est une victime des récentes inondations. Il se prépare à regagner son domicile. « Il me sera pas facile de vivre ici parce que je n’ai rien récupéré dans ma maison. Il me faudra acheter d’autres ustensiles de cuisine et d’autres biens ».

Perché sur une échelle, il est en train de réhabiliter sa maison avec des murs en pisé. Il craint pour sa santé parce les lieux d’aisance et les tuyaux d’eau ont été endommagés. Il réclame la protection des berges de la rivière Rusizi par la construction d’une digue le long de celle-ci.

Manassé Ndikubwayo est en train de réhabiliter sa maison construite en briques adobes avec le peu de moyens dont il dispose. Il réclame une aide en matériel. Même cri lancé par Juma Rukundo de la colline Kinyinya I, il essaie, tant bien que mal, de renforcer la fondation de sa maison qui a été fragilisée par les eaux. « Je n’ai pas assez d’argent pour m’acheter du ciment », déplore-t-il.

Nous avons essayé de joindre le chef de zone Gatumba à propos de ces cris d’alarme de ces victimes des inondations dues aux crues de la rivière Rusizi et à la montée des eaux du lac Tanganyika, sans succès.

https://www.iwacu-burundi.org/gatumba-le-calvaire-des-victimes-des-inond...

Langues: 
Thématiques: 

Partager