Gitega : Rebondissement dans l’affaire d’assassinat de l’ancien président Ndadaye
La cour suprême en itinérance à Gitega (centre du pays) a entendu ce mardi cinq hauts gradés de l’ancienne armée burundaise avant l’intégration de mouvements armés (ex FAB). D’autres anciens dignitaires dont l’ancien président Pierre Buyoya, actuel haut représentant de l’UA au Mali et au Sahel se sont fait représenter par leurs avocats. (SOS Médias Burundi)
Les cinq hauts gradés sont les colonels Laurent Niyonkuru, Anicet Nahigombeye et Gabriel Guhungu et les généraux de brigade Célestin Ndayisaba et Ildephose Mushwabure. Sauf Mushwabure, les autres sont en détention depuis fin novembre 2018.
Avant le début du procès devant le 1er degré de la cour suprême en itinérance à Gitega, un des agents du service national de renseignements a intimé l’ordre aux journalistes de ne pas prendre des images, des sons ou des vidéos. Il a ensuite été appuyé par le président du siège qui a demandé à toutes les personnes venues assister à ce procès d’étreindre leurs téléphones portables, chose qui a été respectée.
Les cinq hauts gradés à la retraite étaient assistés par leurs avocats.
D’autres anciens hauts dignitaires poursuivis dans le même dossier dont l’ancien président Pierre Buyoya, et l’ancien premier vice-président Bernard Busokoza se sont fait représentés par leurs avocats .
D’autres comme l’ancien premier ministre Antoine Nduwayo et Alphonse Marie Kadege, ancien premier vice-président n’étaient pas représentés.
Abordant les questions préliminaires (forme du procès), le représentant du ministère public a fait savoir que les avocats n’ont pas de prérogatives de représenter les prévenus pour une infraction dont la peine peut aller à plus de deux ans de prison.
Les avocats des cinq hauts gradés ont signifié que leurs clients sont arbitrairement détenus. Ils évoquent que le crime pour lequel ils sont poursuivis a déjà été réglée dans le passé et qu’ils ont bénéficié d’une amnistie.
Ils ont ajouté que l’affaire devrait être traitée par la commission vérité et réconciliation comme le prévoit l’Accord d’Arusha signé en 2000.
L’affaire a été mise en délibéré. La cour se prononcera vendredi 11 Octobre sur sa compétence à se saisir du dossier. Elle devra aussi s’exprimer sur l’absence de certains prévenus.