Jan
06
2016

Grossesses non désirées: Examen de l’ADN pour établir la paternité

Les Députés et autres activistes des droits de la femme rwandaise y compris la lutte contre les violences faites aux femmes demandent au Gouvernement de mettre sur pied des stratégies de prévention de grosses non désirées chez les jeunes filles. Parmi celles-ci il y a l’arrestation et détention des partenaires sexuels auteurs de ces grossesses pour que justice soit rendue.

Cette question a été soulevée par les députés rwandais membres de RPRPD/

Réseau des Parlementaires Rwandais pour la Population et Développement.

"Le rôle des garçons et des hommes dans la santé maternelle de femmes et jeunes filles doit retenir beaucoup d’attention des décideurs publics. Une jeune fille enceinte ne l’est que parce que quelqu’un l’a engrossé. Comment pénaliser ce délit ? Il engrosse une, deux ou trois filles impunément. Trouvez-vous cela normal ? Il faut qu’il fasse face à la justice pénale pour ce délit", a confié John Luku-Rwabyoma, député, en séance plénière du Parlement rwandais qui se penchait sur cette question.

"Des garçons doivent eux aussi se faire expliquer que les grosses désordonnées dont ils sont à l’origine, ce la ne doit pas être un motif de fierté de leur part encore moins ne sont-elles pas des valeurs de jeunes rwandais qui doivent fonder de solides foyers à l’avenir loin d’enfants naturels. Ces jeunes gens doivent utiliser les préservatifs en cas de difficulté d’abstinence",

a renchéri un autre député trouvant qu’il est nécessaire de frapper une loi protégeant la jeune fille contre des grossesses non désirée. A-t-il penser à une proposition de loi allant dans ce sens ou devra-t-on attendre comme d’habitude, un projet de loi y relatif émanant du Gouvernement.

Pour Ancille Nibigira de l’ONG Rwanda Women’s Network, des efforts doivent être investis dans la campagne de sensibilisation des jeunes hommes dans ce sens.

La ministre rwandaise de la promotion de la femme et de la famille et Gender, Oda Gasinzigwa elle aussi penche sur des sanctions à infliger aux jeunes gens qui engrossent leurs partenaires sexuels féminins. Apparemment ces messieurs-dames ne savent pas comment approcher la question des grossesses indésirées et ne proposent qu’une solution de rechange.

Auront-ils étudié le contour du problème et tous les angles Education sexuelle, les mutations culturelles et un développement limité de contenu pédagogique des médias ? Ont-ils trouvé que tout cela pour bien être solutionné nécessite une autre forme de sensibilisation aux nouvelles moeurs et attitudes liées aux changements socio économiques qui se matérialisent ?

"De temps à autre la sensibilisation pour une bonne éducation sexuelle n’est pas chose aisée au moment où le phénomène non souhaité ne fait que s’amplifier. Encore que celui qui est à la base du problème, le garçon géniteur, trouve qu’il a le champ libre et non concerné. Et pourtant la loi réprime ce crime", a dit Oda qui évoque d’autres stratégies d’éradiocation de ce phénomène dont la dénonciation de ces grossesses et leurs auteurs et, si nécessaire, la répression de ce crime en public.

Des peines sévères pour crimes sexuels au Rwanda

La Secrétaire Permanente près le Ministère du Genre et de la Promotion de la Famille, Henriette Umulisa, a déclaré récemment que de mesures fortes vont frapper les hommes qui refusent la paternité d’un enfant né de façon indésirée et dont la garde n’incombe exclusivement qu’à la malheureuse jeune fille.

"Des examens de paternité avec recours à l’ADN vont être initiés partout dans le pays où il s’avérera nécessaire", avait-elle dit ajoutant que cet exercice va s’accompagner d’une collaboration rapprochée forcée dans le gardiennage et l’éducation de l’enfant.

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