Huit députés de l'opposition exclus par la cour constitutionnelle
Huit députés du parti Uprona non reconnu par le Gouvernement ont été déchus par la cour constitutionnelle du Burundi.
Dans son arrêt, cette cour se base notamment sur l’article 156 de la constitution qui stipule que chaque député qui totalise un quart d’absences injustifiées au cours d’une session ordinaire doit être exclu et remplacé.
Parmi les concernés figurent deux anciens premiers vices présidents sous la présidence de l’actuel président Pierre Nkurunziza. Il s’agit de Bernard Busokoza et Yves Sahinguvu.
Un des députés concernés par cette décision indique qu’il s’agit d’un non événement.
Tatien Sibomana, porte parole de l’Uprona non reconnu par le pouvoir explique que lui et ses collègues ne pouvaient en aucun cas participer dans des institutions issues des élections frauduleuses.
Selon la constitution, un député radié de l’assemblée nationale doit immédiatement être remplacé par le suivant sur la liste au sein d’une même province et d’un même parti et le remplaçant doit être de même ethnie et sexe que son prédécesseur.
Pour Tatien Sibomana, il est clair que leurs remplaçants ne seront pas à leur taille.
Toutefois il dit être confiant qu’un jour l’assemblée nationale aura des députés dignes de leurs noms.
Lors des élections de 2015, la coalition « Les indépendants de l’espoir » qui regroupait les partis Uprona non reconnu par le pouvoir et le fnl indépendants s’étaient vus attribuer des votes par la commission électorale nationale indépendante même si cette coalition s’était retirée des élections.
A l’assemblée nationale, elle a obtenu 30 chaises. Dix neuf reviennent au parti fnl indépendant.
Tous sont allés siéger à l’hémicycle de kigobe à commencer leur chef Agathon Rwasa qui est aujourd’hui premier vice président de l’assemblée.
Pour ceux de l’Uprona indépendants, trois seulement ont accepté de siéger.
Eloge Willy Kaneza