fév
11
2022

Ituri : 8 militaires de la Garde Républicaine aux arrêts pour "mutilation du cadavre d'un ennemi"

Dans un premier temps, sept (7) militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) appartenant à la Garde Républicaine, ont été arrêtés sur le champ de bataille dans la région de Lipri et Nyangarayi, 2 localités du secteur de Walendu-Djatsi en territoire de Djugu (Ituri), où ils mènent depuis plusieurs mois, des opérations de traque des groupes armés notamment les miliciens CODECO (Coopérative pour le Développement du Congo).
Selon le gouverneur de province auprès de qui ces militaires ont été présentés le jeudi 10 février 2022, il leur est reproché la « mutilation du cadavre » d'un ennemi tué sur les théâtres des opérations. Ceci, après la diffusion sur les réseaux sociaux de 2 vidéos les montrant en train de brandir la tête d'un milicien et de vouloir brûler son corps.

« Vous êtes parmi les militaires qu'on appelle les militaires de combat. Mais lorsque vous combattez, il y a des règles à respecter. Vous êtes allés en opération, vous avez conquis Nyangarayi, Lipri et tous les autres villages environnants.
Tel que vous êtes là, vous êtes allés au front et vous avez neutralisé l'ennemi mais l'erreur que vous avez commise, c'est de l'avoir mutilé. C'est inacceptable au sein de notre armée. Un ennemi, même quand vous le neutralisez, vous devez respecter son corps, c'est ce qu'on appelle les règles d'engagement et de comportement. Vous devez bien maîtriser ces deux choses. Vous êtes une armée professionnelle, en plus une unité d'élite. Vous n'avez pas le droit de faire ça », a déclaré le lieutenant-général Luboya N'kashama Johnny.

Ces éléments de la Garde Républicaine sont mis à la disposition de la Justice où ils vont répondre de leurs actes.

Aux dernières nouvelles, un autre élément de cette unité d'élite de l'armée congolaise a été arrêté le même jeudi après la présentation de ses 7 compagnons d'armes, selon des sources militaires. Ce qui porte à 8, le nombre de militaires aux arrêts pour « mutilation de cadavre ».

Une tolérance zéro est observée au sein de l'armée en Ituri par rapport aux cas d'indiscipline mais aussi des violations de règles d'engagement et de comportement. Il y a quelques jours, des militaires impliqués dans la tracasserie des usagers de la RN27 ont été également mis aux arrêts.

Séraphin Banangana, à Bunia

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