Journée Internationale de l’enfant Africain: une mémoire seulement
Chaque année depuis 1991, le monde célèbre la journée Internationale de l’Enfant Africain en mémoire des enfants victimes des massacres à Soweto, en Afrique du Sud. Malgré cette journée qui prône le développement de l’enfant, sa situation reste préoccupante.
En 1976, des milliers d’élèves noirs descendaient dans la rue, près de Johannesburg. Ils protestaient contre l’imposition dans leurs écoles de l’afrikaans – la langue du régime ségrégationniste de l’apartheid de l’époque. Des centaines d’enfants et de jeunes ont été tués ce jour-là, abattus par la police.
Les textes internationaux reconnaissent explicitement les moins de 18 ans comme des êtres à part entière, porteurs de droits. Toutefois, certains enfants font face aux conditions de vie extrêmement difficiles malgré la journée dédiée à mettre à l’honneur les enfants d’Afrique et éradiquer la pauvreté extrême qui cause la mort d’un enfant toutes les 3 secondes en moyenne.
Et l’enfant burundais ?
Les enfants les plus exposés manquent généralement d’un cadre familial protecteur : les uns vivent dans la rue d’autres travaillent comme domestiques dans des familles plus aisées. Ils sont souvent vulnérables et abusés.
Les enfants en situation de la rue mènent une vie de misère. Certains dorment à la belle étoile. Pour la plupart, la pauvreté est la raison principale qui les pousse à quitter leurs familles.
Toutefois la Solidarité de la Jeunesse Chrétienne pour la Paix et l’Enfance (SOJPAE) indique qu’il y a des parents qui sont complices à l’abandon scolaire des enfants. David Ninganza directeur, explique qu’ils les emploient dans des situations extrêmement difficile à savoir le repiquage du riz ce qui expose leur santé. Il souligne aussi que le travail informel et la loi qui protège les enfants qui est lacunaire entravent l’épanouissement de l’enfant.
L’éducation et les soins de santé comme levier
Le développement sain de l’enfant est crucial pour l’avenir d’un pays. Le gouvernement du Burundi a mis en place une politique de gratuité scolaire, pour l’enseignement fondamental et les soins de santé pour les enfants de moins de 5 ans.
Néanmoins, cette politique n’a pas réussi à améliorer convenablement les conditions de vie de tout enfant. Il en convient que les dirigeants mettent en place des mesures fortes pour que tous les enfants puissent avoir accès à l’éducation, aux soins et à un niveau de vie décent.
Le directeur de la SOGEPAE souligne le rôle de tout un chacun dans la dénonciation des abus faites aux enfants. Il indique que le rôle des parents est crucial pour le développement de l’enfant sur le mental, le moral et le physique.
source : https://isanganiro.org