Kakuma (Kenya) : 2022 sonne mal dans la marmite des réfugiés
L’heure est à la distribution des vivres au camp de réfugiés de Kakuma au Kenya, avec un mois de retard. À la grande surprise des réfugiés, une diminution considérable de leur ration a été constatée. Ce qui embarrasse plusieurs réfugiés qui peinent à lier les deux bouts du mois. (SOS Médias Burundi)
Plusieurs réfugiés disent s’endetter pour survivre. “Je m’étais endetté auprès d’une boutique du coin dans la zone de Kakuma IV. Je croyais pouvoir rembourser ma dette lors de cette distribution de vivres. Malheureusement la ration a été quasiment divisée par deux. Comment dois-je rembourser et continuer à vivre? une équation à plusieurs inconnues pour moi et plusieurs de mes compatriotes”, laisse entendre un réfugié burundais dans ce camp situé au nord-ouest du Kenya.
Des réfugiés sur un point de distribution de vivres à Kakuma
Au lieu de recevoir quatre kilogrammes de farine et un kilo de petit pois par tête pour couvrir tout un mois, chaque réfugiés n’en a eu que 3 kg de farine et 500g de légumes. “Le jour de la distribution, des tenants des boutiques viennent avec des listes de leurs créanciers. Des fois, il arrive qu’un réfugié règle la facture et qu’il ne lui reste plus rien. C’est d’ailleurs des cas fréquents ici pour le moment”, ajoutent-ils.
L’ administration décourage ce genre d’endettement qui, selon elle, enfonce les réfugiés dans la misère et favorise des cas de crime et de banditisme.
Les réfugiés demandent au HCR de revoir à la hausse la quantité de leur ration mensuelle des enfants qui souffrent de malnutrition à cause de la réduction considérable de nourriture qui est intervenue plusieurs fois depuis juin 2021.
Le camp de Kakuma au Kenya compte déjà plus de 22 mille réfugiés burundais.
https://www.sosmediasburundi.org/2022/01/20/kakuma-kenya-2022-sonne-mal-...