Kinshasa frappée par le terrorisme sectaire, 13 morts
En pleine matinée, Kinshasa a résonné de tirs nourris dans les communes de Selembao, Ngiri-Ngiri, Bumbu et autour de la prison centrale de Makala, dans la ville de Kinshasa. Ces tirs ont aussitôt pu être attribués à des partisans de la secte politico-religieuse Bundu Dia Kongo qui ont opéré des incursions dans ces quartiers.
Treize personnes ont été tuées par « balles perdues », d’après le bilan fourni par la Police nationale Congolaise (PNC), dans les affrontements entre les forces de l’ordre et des présumés adeptes de Bundu Dia Kongo ce lundi 7 août 2017 dans plusieurs quartiers de Kinshasa. Parmi les victimes, la police parle de « quatre assaillants à Sainte-Thérèse, deux au marché de la Liberté sur le boulevard Lumumba, un à Matete et cinq à Selembao ».
« Des hors la loi portant des bandeaux rouges autour de la tête ont surgi, récitant des prières et entonnant des slogans hostiles à l’encontre des institutions légalement établies (…). Ces assaillants Bundu Dia Mayala armés de calibre 12 et armes blanches se sont attaqués aux forces de l’ordre qui, professionnellement ont réussi à établir l’ordre public en moins de deux heures, en les dispersant à coup de gaz lacrymogène », dit un communiqué de la PNC.
La police déplore aussi de « l’assassinat » par les « assaillants » du commandant en second de l’escadron Mobile d’Intervention FUNA et du lynchage du commandant du commissariat de Selembao Nord qui serait dans un état critique. Un élément de la PNC a également reçu un coup de calibre 12 à bout portant « dans les organes génitaux », ajoute la même source.
Des images circulent sur Internet montrant la foule protégeant l’exfiltration de l’officier de police blessé à la tête et transporté sur une chaise roulante, tandis que des émeutiers continuent à tenter de s’en prendre à lui.
Ces attaques préméditées et annoncées par les membres de la secte Bundu Dia Kongo avaient été planifiées dans les déclarations même de son leader Ne Mwanda Nsemi, qui prévoyait des actions à partir de la date du 7 août, après son évasion de la prison de Kinshasa intervenue le 17 mai 2017 au cours d’une attaque orchestrée par ses disciples.
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