Ce jeudi 10 décembre 2015, au siège de la Commission électorale sis à Kimihurura, la Commission Nationale Electorale (NEC), par la voix de son président, le Prof Kalisa Mbanda, a organisé une conférence de presse pour déclarer que tout est en place pour le référendum.

"Il y a des préalables : Pour que les élections se déroulent bien, il va y avoir des descentes à la base communautaire pour expliquer aux citoyens les articles amendés de la constitution qu’ils ont votée en 2003. Il leur sera également expliqué comment se déroulera ce vote. Si non, la seule retouche restante est celle de parfaire la liste électorale", a ainsi déclaré Prof Kalisa Mbanda aux journalistes au cours de la conférence de presse devant un parterre de diplomates invités pour la circonstance.

Il a également précisé que les quelques 60 mille volontaires devant contribuer à la réussite de ce rendez-vous électoral sont actuellement en cours de perfectionnement.

Tous les détails sont passés au peigne fin. La NEC a déjà commencé à organiser des ateliers de formation des coordinateurs électoraux de cellules, de secteurs et de districts afin qu’ils soient à même d’organiser des séances d’explication aux citoyens quant à l’exercice de vote du référendum et aux articles qui ont été amendés par le parlement. 



Rwandais de la diaspora : quelle action pour eux ?

Pour les quelques 40 mille rwandais de la diaspora qui se sont enregistrés sur la liste électorale, "les élections se dérouleront dans les enceintes des ambassades rwandaises accréditées à l’étranger. Des urnes et autres matériels nécessaires vont bientôt y être acheminés avant le jour J", a indiqué le Patron de la NEC.

Le professeur est confiant que ces élections se dérouleront dans de bonnes conditions surtout que les pétitionnaires qui ont exprimé leurs souhaits de changer la constitution sont plus de 60 % des citoyens inscrits sur les listes électorales. 

"Il va sans dire qu’ils s’approprieront de ces élections", a-t-il ajouté.



L’urne, à quoi ressemble-t-elle ?

Le patron de la NEC a décrit l’urne. Il l’a présentée comme un papier sur lequel est dessiné le livre de la Constitution portant deux insciptions : YEGO (Oui) et OYA (Non) devant lesquels mots le votant apposera son empreinte digitale ou marquera-t-il d’un feutre pour approuver ou désapprouver la consttution réformée.

Le Prof n’a pas oublié les handicapés atteints de cecité. "Ceux-ci se feront accompagner d’enfants de moins de quatorze ans", a-t-il précisé comme pour dire ue ces enfants vont diriger leurs pouces à l’espace réservé au Oui ou au non selon le choix de l’handicapé.

Selon le Prof Mbanda, les urnes auront été toutes imprimées à la date du 13 décembre 2015 pour au 16 décembre être acheminées dans les districts. Le surlendemain (17 décembre), ces urnes seront distribuées dans les 2400 bureaux de vote pour attendre les votants le lendemain 18 décembre 2015.

Le profil du votant

La conférence de presse du Président de la Commission Electorale Nationale a passé en revue toutes les questions que l’on peut se poser dont celui qui a ou n’a pas le droit de voter.

A part les militaires, policiers et journalistes, de par leur mobilité, qui accompliront leur devoir électoral partout où ils seront, les citoyens rwandais en âge de voter et qui n’ont pas perdu légalement leur citoyenneté et donc leur droit au vote, devront voter oui ou non la constitution réformée juste dans les bureaux de leurs circonscriptions.

Il a bien précisé que sont exclus de voter les condamnés pour génocide et autres crimes contre l’humanité, les détenus et les réfugiés.

Il a lancé un appel d’encouragement aux quelques 500 mille jeunes gens qui iront à ce rendez-vous électoral pour la toute première fois.

Les observateurs électoraux libres d’aller et venir sont déjà en route pour le Rwanda. "Ils seront toujours reçus jusqu’au 17 décembre", a-t-il annoncé préférant ne pas donner des détails sur la qualité de ces derniers.

En effet, la plupart des rendez-vous électoraux du Rwanda ont toujours été sollicités. Les élections de 2003 ont attiré 1700 observateurs dont 350 venus de l’étranger.

La Constitution amendée pour être agréée devra réunir uniquement 51% des voix.

Selon le président de la NEC, on s’attend à 6.4 millions d’électeurs et l’on dépensera 2.2 milliards de francs pour cet exercice.

IGIHE