jui
19
2015

La crise résulte de l’absence de la démocratie au sein du parti CNDD-FDD, selon les deux ex-chefs d’Etat burundais

Après avoir vu que la mouvance gouvernementale joue la politique de la chaise vide, l’opposition trouve que le gouvernement a intérêt à s’asseoir avec tous les protagonistes notamment politiques de ce conflit burundais. L’ex-président Sylvestre Ntibantunganya dit que la crise actuelle est compliquée du fait que les raisons profondes sont à l’intérieur du parti présidentiel, le CNDD-FDD.

Le pire, estime Ntibantunganya, est que tous les aspects de la crise s’expriment au sein des corps de défense et de sécurité. « Si ces corps ne demeurent pas cohérents, ça sera une perte terrible par rapport aux acquis fondamentaux que nous tirons des accords d’Arusha », a-t-il rappelé. Il demande par conséquent au parti CNDD-FDD, majoritaire dans presque toutes les institutions et garant de la sécurité; après avoir écouté tout le monde, après avoir négocié avec tout le monde ; de prendre toutes les décisions qui s’imposent pour empêcher que le Pays sombre dans la guerre civile. Il interpelle en outre la communauté internationale à agir en temps réel pour ne pas trouver le Burundi dans une situation analogue à celle qui a eu lieu au Rwanda il y a plus d’une vingtaine d’année.

L’ex-chef d’Etat Domitien Ndayizeye partage l’avis avec Ntibantunganya quand il dit que ce sont les contradictions au sein du parti CNDD-FDD qui ont provoqué cette crise que traverse le Burundi. Ndayizeye demande aux partis politiques de pratiquer en l’interne la démocratie qu’ils réclament à travers tout le pays.

Bigirimana Jean, pour Infos Grands Lacs 

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00:03:05

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