La météo de nouveau fâchée contre Buyengero et Rumonge
Plus d'une soixantaine de maisons détruites et plus d'une centaine de hectares de champs de cultures endommagés, voilà le bilan provisoire des dégâts causés par des pluies diluviennes qui se sont abattues sur les communes Buyengero et Rumonge la nuit de mardi à mercredi. Il s'agit d'une 3ème fois en moins de deux semaines.
Dans la commune de Rumonge, 6O maisons d'habitations ont vu leurs toitures endommagées et 13 d'entre elles peuvent à tout moment s'écrouler suite aux inondations. Près de 100 ha de champs de mais, haricot, patates douces, riz, colocase, manioc…ont été endommagés dans les vallées de la Murembwe et de la Dama suite aux crues de celles-ci au nord et au sud de la ville de Rumonge. Dans cet endroit, les cultivateurs précipitent la récolte du mais dans les zones encore accessibles. Mêmes les jeunes palmiers sont sous menace de destruction s'il advenait que l'eau de ces crues perdure.
Dans la commune de Buyengero, la colline Sebeyi de la zone Mudende a été cette fois-ci la cible de ces intempéries. Selon Amos Ntiranyibagira, administrateur communal de Buyengero, 17 maisons d'habitation ont été détruites et la route Rumonge-Buyengero barrée par des glissements de terrain. Il a fallu l'intervention de la population et des forces de l'ordre y opérant pour dégager cette route et renormaliser ainsi la circulation routière qui avait été momentanément suspendue selon des sources sur place à Sebeyi. C'est sur cette même colline que 50ha de champs de manioc, bananiers, haricot, mais, caféiers ont été détruits ; plaçant du coup dans une désolation totale 56ménages selon ce responsable administratif.
Alors que les victimes des intempéries d'il y a près de deux semaines avaient encore besoin d'être assistés, de nouvelles victimes s'ajoutent et le processus de l'assistance sera à relancer. Le gouverneur de Rumonge avait en effet déjà sollicité une contribution de toute la population de Rumonge non sinistrée via les églises et mosquées et certains croyants avaient déjà commencé à contribuer.
Jean Pierre Misago