La Ministre Mushikiwabo s’exprime sur la diplomatie rwandaise au monde et dans la région des grands lacs
Alors qu’elle était l’invitée du Sénat rwandais en ce mardi 9 février 2016 pour faire le contour de la politique rwandaise de la coopération internationale, la ministre des Affaires Etrangères, Louise Mushikiwabo, a parlé d’un monde qui montre des changements rapides qui impactent sur des conflits d’intérêts des pays.
"Le Rwanda a, par le passé, entretenu des relations privilégiées avec certains pays européens. Cela s’est fait ainsi comme conséquence des politiques coloniales d’antan. Mais nous, le régime rwandais actuel souhaitons diversifier notre coopération bilatérale qui doit s’étendre sur tous les pays du monde", a déclaré la ministre trouvant que le Rwanda doit nécessairement ouvrir largement ses portes et nouer des relations bilatérales avec les pays d’Asie, d’Extrême Orient, d’Amérique et d’ailleurs.
La diplomatie active dans le maintien de la paix dans le monde
La Ministre a souligné que la contribution du Rwanda au rétablissement de la paix dans le monde est un autre volet de son action diplomatique humanitaire concrète. Elle a salué les 44.883 Casques Bleus et autres 3.994 policiers civils rwandais pour avoir été cités en exemple et élevés comme des modèles de discipline et de prestations dans les 14 missions mondiales de maintien et de rétablissement de la paix depuis l’an 2004.
Ceci s’est concrétisé, a-t-elle dit, par l’appel du Président américain en septembre 2015 demandant que le Rwanda accroisse le nombre de femmes miliaires et policières à envoyer dans ces missions.
La question de l’insécurité au Burundi et la région des grands Lacs.
"Le Rwanda et le Burundi sont deux frères siamois. Ce sont des pays qui ont beaucoup de traits communs. Ils ont beaucoup d’intérêts communs. Tout problème ressenti par l’un se répercute sur l’autre. Mais en général, à part cette question d’insécurité burundaise, le reste de la région se comporte très bien surtout que certaines questions surgies avec le génocide des Tutsi du Rwanda de 1994 ont trouvé des solutions. Il en est de même de celles liées aux conséquences de la colonisation ou de la politique qui a longtemps prévalu dans ce pays", a indiqué la ministre.
L’image des relations entre le Rwanda et la RDC
Dans son survol de l’état de la sécurité dans la région des Grands Lacs, elle a apprécié l’état des relations bilatérales entre la RDC et le Rwanda quand bien même le mouvement armé rwandais des FDLR n’est pas complètement éradiqué.
"Cependant, cette question des FDLR ne concerne pas uniquement la RDC", a-t-elle dit indiquant que la direction de ce mouvement est située en Europe et en Amérique, que toute solution à cette question sort des limites territoriales congolaises.
Pour finir, la ministre a engagé son gouvernement à la coopération en matière de sécurité avec d’autres pays voisins, avec l’Union Africaine et l’ONU à la recherche de solution durable au problème burundais.
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