Le commerce interdit dans le camp de réfugiés de Nduta en Tanzanie
Les autorités tanzaniennes ont interdit les activités commerciales dans le camp de réfugiés de Nduta, dans la région du nord-ouest du pays. Le camp accueille plus de 70 000 réfugiés burundais
Les informations en provenance du camp de réfugiés indiquent que les propriétaires des magasins ont reçu un préavis très court avant que les responsables de la sécurité ne commencent à démolir leurs magasins.
Pour de nombreux réfugiés, ces magasins constituaient une source de revenus importante pour eux. Ils ont également contribué à réduire leur dépendance vis-à-vis des dons, qui ne suffisent souvent pas.
Certains réfugiés du camp de Nduta ont interprété la démolition des magasins comme un moyen pour le gouvernement tanzanien de leur couper des revenus et de les forcer ainsi à rentrer au Burundi.
Selon les réfugiés l'interdiction du commerce et la démolition du marché principal au cours du week-end, font partie des efforts des autorités visant à les forcer à quitter le camp.
En effet, la décision a d’abord été prise au camp de Nyarugusu la semaine dernière. Elle s’est étendue sur les camps de Nduta et Mtendeli. La mesure porte sur l’interdiction des petits et grands commerces ainsi que le transport payant sur vélos et à motos. Les réfugiés parlent de pression pour les forcer au rapatriement.
La Tanzanie a abandonné son plan de rapatriement forcé des réfugiés il y a trois semaines, après que l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a fait part de ses préoccupations concernant ce programme.