fév
26
2021

Le dialogue social, plus qu’une nécessité, un dévoir

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Premier Ministre Alain-Guillaume-Bunyoni

Le dialogue social est un outil de la gestion du monde du travail
Approfondir le système des normes internationales du travail pour un travail décent et les mécanismes du dialogue social sont les principaux objectifs de la réunion tenue ce jeudi 25 février par le ministère de la Fonction Publique en collaboration avec le bureau international du travail.

Le ministère de la Fonction publique, du Travail et de l’Emploi et le Bureau international du travail ont organisé un atelier de haut niveau avec les parlementaires, les membres du gouvernement et les hauts cadres de l’Etat. Cette activité a été rehaussée par la présence du premier ministre, Alain-Guillaume Bunyoni.

Il a indiqué que cet atelier d’échange sur le rôle du dialogue social et les normes internationales du travail y relatives est un outil de gestion du monde du travail et un pilier de développement durable d’une nation. Selon lui, il permettra non seulement une résolution efficace sinon efficiente des problèmes économiques et sociales mais aussi de la promotion d’une bonne gouvernance et la stabilisation sociale.

Le premier ministre a précisé que les conflits entre les travailleurs et leurs employeurs ne peuvent pas manquer et ont été très fréquents dans le passé. « C’est état de fait a conduit les décideurs à initier un cadre pour la prévention, la gestion et la résolution du conflit dans le secteur du travail et de l’emploi d’où la mise en place du Comité national de dialogue social (CNDS) en 2001 ».

Le président du CNDS indique que cet organe est composé de 22 personnes dont 21 représentant les partenaires sociaux à raison de 7 représentants par partenaire social.

Serge Ngendakumana a affirmé que pendant 8 ans d’existence, le CNDS a reçu 45 saisines et a traité une auto-saisine, 24 sessions statutaires de travail et 41 sessions de médiations et auto-saisine en rapport avec les recrutements des assistants à l’Université du Burundi.

Tharcice Nkanagu, expert dans le dialogué social a souligné que des problèmes subsistent car il y a toujours des doléances soumises au président de la République, à la primature, à la CNIDH ou à l’institution de l’Ombudsman. « Qu’est-ce qui a manqué pour qu’il y ait auto-saisine ou respect de la hiérarchie au niveau des institutions ?» Cet expert est revenu sur le rôle prépondérant des mécanismes de résolution pacifiques des conflits.

Théodore Kamwenubusa, représentant des employeurs du Burundi (AEB) se réjouit du pas déjà franchi. Il a rappelé que le comité de dialogue social a été mis sur pied en 2011 après la retraite de 3 jours à Gitega entre les représentants des travailleurs, des employeurs et ceux représentant l’Etat.

« Le but était de restaurer la confiance entre employeurs et travailleurs et de trouver des solutions aux mouvements de grève et les conflits de travail entre les fonctionnaires et l’Etat », a-t-il fait savoir.

Il est revenu sur le cas des syndicats Conapes qui durcissaient chaque fois les conditions pour mettre fin à la grève. Il a souligné l’absence d’un organe de contrôle et l’ignorance des lois en vigueur en matière du travail. Il a insisté sur la nécessité d’accorder des moyens à l’organe de contrôle et surtout à l’inspection du travail.

Reconnaissant le rôle qu’a joué le Comité de dialogué social, un participant a souligné que des problèmes subsistent.
Journal iwacu Burundi.

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