Le journaliste burundais Egide Mwemero, arrêté à Uvira, a été transféré à Kinshasa
Égide Mwemero, de la Radio publique africaine (RPA), média burundais a bien été transféré à Kinshasa mardi, confirme le ministre de l'Intérieur de la province du Sud-Kivu, Jean-Julien Miruho, selon la VOA.
Le journaliste Égide Mwemero a été arrêté le 13 octobre après avoir participé à une émission sur son pays diffusée depuis la ville d'Uvira, à la frontière du Burundi, à une centaine de kilomètres au sud de Bukavu, dans l’Est de la RDC.
Ce transfert a été dicté par la nécessité "de l'éloigner de la frontière", explique M. Miruho. Le porte-parole des Forces armées de la RDC (FARDC) n'avait pu être joint jeudi soir pour permettre de localiser M. Mwemero.
Égide Mwemero avait été arrêté le 13 octobre dans la ville d'Uvira, à la frontière du Burundi, à une centaine de kilomètres au sud de Bukavu. Il collaborait à un magazine d'informations générales quotidien sur le Burundi en kirundi (langue du Burundi parlée également au Sud-Kivu) dont la diffusion avait commencé début octobre sur les ondes de cette radio communautaire sans préférence politique affichée émettant d'Uvira, selon la direction de la radio Le Messager du Peuple.
Les autorités provinciales avaient justifié son arrestation par des "raisons sécuritaires" accusant la radio de propager "des propos qui menacent sérieusement la paix au Burundi", selon Africatime.
En fin octobre, les journalistes d’Uvira réunis au sein de la Synergie des médias d’Uvira et Fizi « SYMUF », dans leur déclaration, avaient exigé la libération de « notre confrère de la RPA, car sa place n’est pas au cachot, mais à son travail ».
L’organisation Espoir d’Horizon, une ONG locale des doits humains, avait condamné avec dernière énergie l’arrestation de trois journalistes et maintien au cachot de Mwemero Egide, journaliste Burundais, par les éléments des FARDC au bureau de renseignement militaire (Bureau 2) à Uvira.
Dans son communiqué de presse publié du vendre 16 Octobre 2015, cette organisation locale demande aux autorités congolaise et celles du territoire d’Uvira en particulier, la libération immédiate et sans condition de ce journaliste.
La radio RPA avait été fermée fin avril et avait réémis brièvement en mai pendant le putsch manqué contre le président Pierre Nkurunziza, avant que ses installations ne soient détruites par les forces loyalistes. La quasi-totalité des journalistes de la station vit aujourd'hui en exil.