avr
27
2021

Le livre numérique a la cote auprès des jeunes

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Gérard Niyonzima montre comment accéder à la bibliothèque numérique sur son ordinateur.

Alors que ce vendredi 23 septembre le monde célèbre la journée internationale du livre, le constat est que le livre numérique entre de plus en plus dans le quotidien des jeunes à Bujumbura.

Pour les jeunes amateurs du livre numérique interrogés, ce nouveau support offre un confort de lecture indéniable : « Pas de difficulté de transport. J’ai accès aux livres à tout moment. Il suffit que j’ai une connexion internet », a commenté F.B., un jeune lecteur habitant au quartier Gasekebuye en zone Musaga. Chrétien, il confie qu’il consulte souvent la Bible dans son smartphone. Quant à A.Y., du quartier Kibenga, il lui est difficile de compter le nombre de livres numériques déjà lus. Il explique préférer les livres électroniques : « Je ne perds pas mon temps en fréquentant les bibliothèques. » D’après lui, il y a des situations où ça devient impossible de lire un livre papier par exemple s’il est trop volumineux. Gracias Justicia Tuyikeze lit des livres numériques, depuis l’école secondaire. Elle estime en avoir lu une cinquantaine. Pour elle, le livre numérique permet de s’occuper utilement à tout moment. Christophe Niyongendako, lui, s’adonne au livre numérique depuis 2016 quand il était étudiant.

« 80 % des personnes qui fréquentent notre bibliothèque numérique est un public jeune », confie Gérard Nzeyimana, administrateur de la culturethèque (bibliothèque numérique) à l’institut français du Burundi(IFB). Il fait savoir que l’engouement des jeunes pour le livre numérique est réel : « 14 personne ont fréquenté la culturethèque la semaine du 9 au 12 février 2021, 16 dans la semaine suivante et encore 14 dans la semaine du 23 au 27 février. » Il précise que beaucoup d’abonnés la consultent à distance. Comme ils ont leurs comptes créés avec lui, poursuit-il, ils entrent leurs identifiants et mots-de-passe pour accéder à plus 70 mille documents consultables n’importe où au Burundi.

Les écrivains pour le livre numérique

Jeanne d’Arc Nduwayo, auteure burundaise, abonde dans le sens de ces lecteurs : « Le livre numérique est facile à transporter, on peut conserver un grand nombre de livres sans avoir besoin d’un grand carton pour les transporter. » Elle évoque aussi la possibilité, pour le lecteur du livre numérique, de passer de l’ordinateur au téléphone portable et de ce dernier à la tablette tactile tout en gardant le livre téléchargé. Et de proposer aux lecteurs de protéger l’environnement par le livre numérique. Pour l’auteure de « Les paillettes », « le papier signifie la mort d’un arbre et la mort d’un arbre, c’est la déforestation».

Pour l’association des écrivains burundais, le livre numérique est une évolution. « L’important, c’est d’aimer la lecture, lire un livre et le terminer », a réagi Joseph Bukuru, son président. Et d’insister : « Aimer la lecture permettra aux jeunes de voyager, de maîtriser la langue, l’écriture et l’expression. »

https://www.iwacu-burundi.org/le-livre-numerique-a-la-cote-aupres-des-je...

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